Tony Hawk’s Pro Skater 3+4
Plateforme de test : PS5
Date de sortie : 11 juillet 2025
Développeur : Iron Galaxy
Éditeur : Activision
Style : Sport-Arcade
Disponible sur :
Activision et Iron Galaxy prolongent la vague de nostalgie amorcée avec Tony Hawk’s Pro Skater 1+2 en réinvitant les joueurs à chausser leurs rollers virtuels dans Tony Hawk’s Pro Skater 3+4. Cette nouvelle compilation reprend la recette du remake de 2020 : gameplay arcade affûté, visuels modernisés, et niveaux emblématiques réinterprétés. Mais si THPS 3 est largement respecté, son pendant THPS 4 subit hélas une réduction drastique de ses ambitions initiales. L’expérience est bien entendu assez solide mais quelques coix du développeur pourra faire grincer des dents les fans de la première heure qui pensait retrouver le contenu intégral de leurs jeux favoris.
Tony Hawk’s Pro Skater 3 et 4, deux retours très attendus par les fans
Ce nouveau bundle de remakes réunit les troisième et quatrième volets de la licence, en s’appuyant sur le succès critique et commercial du remake de THPS 1+2 sorti en 2020. Fidèle à l’esprit arcade d’origine, Tony Hawk’s Pro Skater 3+4 préserve fort heureusement les sensations des jeux de l’époque : enchaînements de tricks, maniabilité millimétrée, et structures de niveaux pensées pour les combos.
Les cartes les plus iconiques de la période sont toutes de retour. Suburbia, Alcatraz, San Francisco, Japon, l’Aéroport ou encore Canada bénéficient de retouches esthétiques bienvenues, sans dénaturer leur architecture bien ficelée dès le départ. Certaines s’offrent même une deuxième jeunesse : à l’image du campus de College, plus vivant que jamais grâce à l’ajout de décors dynamiques comme les confettis ou les drapeaux animés. Le rendu visuel de cartes comme Foundry ou Brazil se veut pour leur part plus immersif, en s’offrant des effets de particules, les éclairages retravaillés et une ambiance générale plus soutenue grâce au matériel de cette génération.
Autre bonne nouvelle, le studio n’a pas uniquement recyclé le contenu existant. Trois niveaux inédits, créés pour l’occasion, viennent compléter la sélection déjà copieuse du jeu. Leur conception s’inspire clairement des opus originaux tout en introduisant des lignes plus modernes et ambitieuses. Ces ajouts apportent une fraîcheur bienvenue à un remake qui reste, par essence, ancré dans le passé.
Un come-back qui sent bon la nostalgie
La prise en main reste instantanée, qu’on soit joueur de longue date ou simple curieux. Le gameplay conserve ce qui faisait la force des précédents remakes : des enchaînements fluides, des commandes réactives et une logique de combos immédiatement gratifiante. Les spine transfers, manuals et autres reverts s’intègrent naturellement dans le flow et permettent d’explorer chaque recoin des cartes avec efficacité.
Mais à mesure que les sessions s’enchaînent, une forme d’uniformisation se fait sentir. Plusieurs objectifs spécifiques ont disparu, tout comme certains détails scénographiques anodins mais marquants, comme le passant en train d’uriner dans la map Canada. Cette décision de lisser l’expérience retire une part de l’esprit provocateur et absurde qui caractérisait les anciens jeux. Les dialogues, les défis scénarisés et les missions atypiques ont été largement réduits, ce qui affecte l’identité du jeu, en particulier du côté de THPS 4.
La décision de convertir les niveaux ouverts de Tony Hawk’s Pro Skater 4 en une structure de missions à objectifs chronométrés impacte directement le rythme du jeu qui était autrefois une petite révolution dans la formule de la saga. On ressent dans ce remake le souci de l’homogénéité avec les autres volets, mais il prive le remake d’une certaine richesse. Des éléments comme les interactions avec les PNJ, les dialogues contextuels ou les objectifs farfelus ont été abandonnés au profit d’une structure plus classique. Le compromis se justifie difficilement, surtout lorsqu’on se remémore les ambitions initiales de THPS 4.
Un respect de l’œuvre initiale avec une touche de modernité
Alors certes, le soin apporté à la refonte graphique est indéniable. Chaque carte a bénéficié d’un traitement esthétique qui améliore la lisibilité et accentue le dynamisme des sessions. Les particules, effets de lumière et d’environnement ajoutent de la profondeur à l’action sans nuire à la lisibilité.
Cependant, tous les choix ne font pas l’unanimité. Certaines maps comme Kona perdent en liberté et deviennent des arènes de compétition plus restreintes, moins propices à l’exploration libre. De même, l’absence de niveaux cultes comme Carnival ou Chicago pèse sur la complétude du projet. Ces manques sont d’autant plus visibles que les fans les plus fidèles attendaient une compilation définitive.
Le compromis apporté par les objectifs pro, ces cinq défis inédits débloquables pour chaque carte, tente de booster la rejouabilité. Ces missions plus corsées font écho aux objectifs classiques et réintroduisent certains défis anciens, comme la collecte des lettres « COMBO ». Si cela permet de prolonger l’intérêt, l’absence d’une véritable campagne à la THPS 4 continue de peser sur le ressenti global.
Quel contenu secondaire pour Tony Hawk’s Pro Skater 3+4 ?
Côté multijoueur, le duo reste dans la continuité du premier bundle avec une approche simple et efficace : on lance une session, les modes s’enchaînent, et la connexion se fait sans accroc. Le crossplay intégré constitue l’un des gros points forts du jeu, permettant de rassembler tous les joueurs dans un même bassin d’activité, quelle que soit la plateforme.
La création de personnage, en revanche, paraît avoir été délaissée. Moins d’options, peu d’accessoires marquants, et une progression qui peine à motiver sur la durée. On débloque des équipements (chaussures, vêtements, planches) avec la monnaie du jeu, mais l’ensemble manque d’impact visuel. Seuls les planches de skate proposent une variété intéressante et permettent une personnalisation tangible.
Un système de boutique secrète permet tout de même de déverrouiller quelques bonus surprise, à commencer par le skateur Bam Margera ou des guets comme le DOOM Slayer. Des filtres visuels, des effets de grind (fumées, étincelles) et d’autres détails esthétiques renforcent l’intérêt des sessions pour les complétionnistes.
Enfin, un mode speedrun vient s’ajouter à l’ensemble. Plutôt que de compter à rebours, le chronomètre monte dès le départ et invite les joueurs à réaliser les objectifs le plus rapidement possible. Un mode somme toute simple, mais parfaitement adaptée au format arcade du jeu.
Est-ce la formule que l’on pouvait espérer ?
Tony Hawk’s Pro Skater 3+4 peut être qualifié de remake solide mais se permet malgré tout quelques omissions qui pourront déplaire aux fans de la première heure. Pris entre respect de l’héritage et choix de simplification discutables, le jeu reflète très bien l’expérience d’antan sans pour autant parvenir à capturer tous les petits aspects magiques des jeux d’origine. Le gameplay conserve cette agilité addictive et les environnements bénéficient d’une nette mise à jour visuelle, mais l’absence d’une réelle campagne pour THPS 4, la personnalisation minimale et certains petits manquements au niveau des objectifs et missions. Un titre plaisant à prendre en main, surtout pour les amateurs de combos effrénés, mais qui laisse aussi une part d’inachevé certains. Clairement, nous avons ici un duo de jeux à l’attention des nouveaux joueurs mais aussi des anciens qui cherchent à revivre les sensations d’autrefois sans faire la fine bouche.
Tony Hawk’s Pro Skater 3+4
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Points positifs
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Le gameplay toujours aussi fluide et accessible
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Les niveaux emblématiques bien retravaillés
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Le crossplay efficace en multijoueur
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Les trois nouveaux niveaux bien conçus
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Le mode speedrun agréable pour les vétérans
Points négatifs
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L’absence d’une vraie campagne pour THPS 4
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La personnalisation des skateurs trop limitée
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Certains niveaux cultes manquent à l’appel
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Le ton plus sage qui gomme la personnalité originale
