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TEST – Towa and the Guardians of the Sacred Tree, le rogue-lite surprise de l’année

Towa and the Guardians of the Sacred Tree

Towa and the Guardians of the Sacred Tree

Plateforme de test : PS5 Pro

Date de sortie : 19 septembre 2025

Développeur : Brownies Inc.

Éditeur : Bandai Namco

Style : JRPG Rogue-lite

Note :
9/10

Disponible sur :

Gameplay de Towa and the Guardians of the Sacred Tree (3)Bandai Namco signe avec Towa and the Guardians of the Sacred Tree une production plutôt sympa qui mélange subtilement les codes du JRPG narratif et du rogue-lite. Ce titre transporte les joueurs dans un univers où chaque partie devient une nouvelle tentative, entre préparation minutieuse, affrontements stratégiques et retour au village central pour poursuivre une histoire aux multiples ramifications. Avec sa direction artistique peinte à la main et une bande-son composée par le créateur de Final Fantasy Tactics, le jeu entend séduire autant les passionnés de RPG japonais que les amateurs de défis renouvelés.

Une déesse, des démons et une bande de héros uniques

L’aventure débute à Shinju Village, un lieu qui n’est pas qu’un simple hub fonctionnel mais un espace vivant où les PNJ évoluent et interagissent au fil des parties. Chaque personnage secondaire dispose de dialogues et d’arcs narratifs qui se développent progressivement, renforçant l’attachement du joueur à ce monde. Contrairement à la majorité des rogue-lites où l’histoire reste prétexte à l’action, Towa and the Guardians of the Sacred Tree intègre son récit directement dans le cycle de jeu : conversations autour du feu avant une expédition, rencontres imprévues durant un run ou encore dialogues après un échec. Cette approche donne une véritable cohérence entre narration et gameplay.

La direction artistique picturale souligne ce parti pris. Les environnements alternent entre la chaleur rassurante du village et des espaces oniriques aux teintes plus sombres. Chaque décor semble illustré comme une fresque vivante, donnant au jeu une identité visuelle marquée. Cette richesse artistique, couplée à une mise en scène discrète mais constante, installe une atmosphère immersive rarement atteinte dans le genre.

Une boucle rogue-lite qui se nourrit du JRPG

Le cœur de l’expérience repose sur une boucle de jeu claire et addictive : préparer son équipe, lancer une expédition, affronter la défaite puis revenir au village pour repartir plus fort. Là où Towa se démarque, c’est dans l’importance donnée à la préparation. La pêche, la forge ou encore la gestion des ressources ne sont pas de simples à-côtés, mais des activités qui influencent directement la réussite d’un run. Chaque choix effectué dans le village modifie la manière d’aborder les combats à venir.

Le système Surugi et Kagura constitue l’une des trouvailles majeures du jeu. Il encourage le joueur à tester des combinaisons parfois improbables, allant de duos défensifs à des associations plus risquées misant sur la puissance brute. Ce mécanisme favorise une grande variété de styles de jeu et pousse à l’expérimentation permanente. S’ajoute à cela le système de Grâces et Grâces divines, qui transforme progressivement de petits bonus en améliorations spectaculaires. Au fil des runs, cette progression donne l’impression de voir son personnage se métamorphoser et renouvelle sans cesse l’envie de relancer une partie.

En combinant personnalisation poussée, progression tangible et liberté stratégique, le titre parvient à donner un rythme organique à un genre souvent critiqué pour sa répétitivité. Ici, chaque échec devient une opportunité d’essayer une nouvelle approche et d’exploiter plus finement les outils mis à disposition.

Un combat design alléchant avec un bestiaire visuellement intéressant

Le système de combat tranche avec la nervosité habituelle des rogue-lites. Chaque mouvement compte : le dash, le positionnement et la gestion de deux personnages simultanément imposent un rythme plus réfléchi. Les attaques dans le dos, les coups fatals déclenchés au bon moment et l’utilisation stratégique des compétences transforment chaque affrontement en séquence tendue mais gratifiante.

La mécanique de durabilité des armes, parfois critiquée, oblige à varier les approches. Si un équipement perd en efficacité, il reste utilisable mais impose de s’adapter, empêchant l’abus d’un seul style de combat. Cette contrainte, une fois maîtrisée, apporte de la profondeur et enrichit les combats.

Les boss, véritables gardiens du jeu, incarnent le point culminant de cette exigence. Chaque affrontement met à l’épreuve un aspect spécifique des mécaniques : lecture d’attaques de zone, gestion de plusieurs ennemis simultanés ou encore exploitation optimale des compétences acquises. Ces rencontres condensent l’essence du titre : un mélange de stratégie, de patience et d’exécution précise. L’ajout de différents niveaux de difficulté, dont un mode Histoire, permet d’élargir l’accessibilité tout en préservant le challenge pour les joueurs en quête de maîtrise.

Une direction artistique saisissante qui plonge le joueur dans un univers envoûtant

L’identité visuelle de Towa and the Guardians of the Sacred Tree repose sur un style pictural aux accents de conte illustré. Les environnements marient des contrastes saisissants : la chaleur lumineuse de Shinju Village s’oppose à l’étrangeté de zones plus sombres et éthérées. Ce traitement visuel donne au jeu une impression intemporelle, presque artisanale, renforçant la dimension onirique de l’univers.

La bande originale, confiée au compositeur de Final Fantasy Tactics, contribue largement à l’immersion. Les morceaux varient entre des thèmes doux et introspectifs pour les moments calmes au village et des compositions plus intenses qui rythment les affrontements les plus difficiles. Certaines mélodies marquent au point de rester en mémoire en dehors des sessions de jeu, preuve de leur efficacité. La cohérence entre visuel et musical accentue l’attachement du joueur au monde de Towa, où chaque retour au village ou chaque combat trouve une coloration émotionnelle spécifique.

Un jeu qui s’adapte à tous les profils de joueurs

Towa and the Guardians of the Sacred Tree intègre une gestion de la difficulté pensée pour convenir à différents profils de joueurs. Le mode Histoire offre la possibilité de profiter pleinement de la narration et des interactions avec les personnages sans subir la pression constante des mécaniques rogue-lite. À l’inverse, le mode Normal conserve un degré d’exigence élevé, demandant patience et rigueur pour progresser face aux gardiens.

Cette flexibilité permet au jeu de ne pas se limiter aux amateurs de challenge extrême. Les joueurs curieux de découvrir un hybride JRPG-rogue-lite peuvent ainsi entrer plus facilement dans l’expérience, tandis que les passionnés du genre trouvent dans la difficulté standard un cadre adapté à l’expérimentation et à la progression. Le système valorise l’apprentissage par l’échec, mais veille à rester équitable : chaque défaite prépare le terrain pour un essai plus réfléchi et plus abouti.

Une JRPG à découvrir d’urgence !

Après plusieurs heures à se perdre dans cette aventure atypique, il est clair que Towa and the Guardians of the Sacred Tree est un projet ambitieux qui parvient à concilier l’intensité du rogue-lite et la profondeur narrative d’un JRPG. Son cycle de préparation minutieuse, ses combats techniques et la richesse de son hub central créent une expérience aussi exigeante qu’attachante. Certains aspects comme la durabilité des armes ou le rôle du hasard ne plairont pas à tous, mais ils participent en tout cas à l’identité du soft. Mais ce qui marque le plus, c’est la cohérence entre tous les éléments, depuis l’exploration au village en passant par l’affrontement contre les gardiens, rien ne paraît superflu. Porté par une direction artistique forte et une bande-son mémorable, le jeu de Bandai Namco est une expérience hybride qui construit une proposition à part, capable de séduire autant les joueurs curieux que les plus aguerris, et s’impose comme une véritable découverte de cette année.

Points positifs

  • La direction artistique très inspirée

  • Un hub narratif riche et des PNJ intéressants

  • Le système Surugi/Kagura assez flexible

  • Les combats stratégiques et précis

  • Chaque rencontre de boss est un régal 

  • La bande-son envoûtante signée par le compositeur de Final Fantasy Tactics

  • Le mode « Histoire » pour plus d’accessibilité

Points négatifs

  • La durabilité des armes parfois frustrante

  • Le hasard qui peut peser sur certains runs

  • La courbe d’apprentissage exigeante

 

Terry 4WAG
Terry 4WAGhttps://www.4wearegamers.com/
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.

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