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TEST – Heretic + Hexen, un remaster qui rend hommage à eux classiques

Heretic + Hexen

Heretic + Hexen

Plateforme de test : Nintendo Switch 2

Date de sortie : 08 août 2025

Développeur : Nightdive Studios

Éditeur : Bethesda

Style : FPS

Note :
9/10

Disponible sur :

Trente ans après leur sortie originale sur PC, Heretic et Hexen signent un retour remarqué sur Nintendo Switch à l’occasion de la QuakeCon 2025. Proposée en bundle sous le nom Heretic + Hexen, cette réédition combine nostalgie pixelisée et ajustements modernes, dans un format pensé pour le jeu nomade ou coopératif. Entre remixes sonores, campagnes inédites et options de confort bienvenues, ces deux classiques de Raven Software retrouvent une seconde jeunesse, sans renier leur ADN.

Un retour modernisé qui respecte l’esprit d’origine

Dès les premiers menus, la compilation affiche une ambition claire : offrir une expérience fidèle aux jeux d’origine, tout en proposant une large palette d’options pour s’adapter aux standards actuels. Et sur ce point, le travail réalisé est particulièrement complet.

Le bundle comprend les campagnes historiques Heretic: Shadow of the Serpent Riders, Hexen: Beyond Heretic et Hexen: Death Kings of the Dark Citadel ainsi que deux extensions exclusives : Faith Renewed pour Heretic et Vestiges of Grandeur pour Hexen. Ces nouveaux chapitres, plus lisibles et fluides dans leur structure, offrent une entrée en matière plus accessible pour les joueurs contemporains, sans pour autant trahir la philosophie des jeux.

Parmi les ajustements notables, citons l’ajout d’un mode coopératif et deathmatch jusqu’à 16 joueurs (en local ou en ligne), une compatibilité cross-platform, un navigateur de mods intégré, et un ensemble de paramètres de confort entièrement modulables : musiques originales ou remixées par Andrew Hulshult, niveaux remaniés ou non, options d’accessibilité, sauvegardes rapides, prise en charge des manettes modernes… L’ensemble peut être personnalisé à la volée, offrant à chacun une manière de (re)découvrir ces titres selon ses propres préférences.

Et pour les puristes ou les amateurs de raccourcis, un menu de triche est même disponible, permettant d’activer des codes historiques comme le vol, le god mode ou le passage à travers les murs. De quoi débloquer une situation confuse sans perdre de temps, tout en conservant l’esprit rétro des années 90.

Heretic sur Switch : un shooter old-school qui a encore des surprises

Si Heretic reprend la structure bien connue des shooters à l’ancienne, à savoir explorer, ramasser des clés, ouvrir des portes, activer des interrupteurs, le soft parvient tout de même à tirer son épingle du jeu grâce à quelques idées bien senties.

On retrouve ici un inventaire d’objets utilisables en temps réel, baptisés artefacts et assez original. Potions de soins, bagues d’invincibilité, parchemins de puissance ou œufs transformant les ennemis en poulets : ces outils ajoutent une couche tactique bienvenue, sans ralentir le rythme. Mention spéciale au Tome of Power, qui modifie le comportement de vos armes pour déclencher des variantes souvent dévastatrices.

La progression se découpe en plusieurs épisodes à difficulté croissante, chacun composé d’une dizaine de niveaux et d’un stage secret. L’ambiance, mélange de dark fantasy et de décors gothiques, fonctionne toujours, et l’arsenal à disposition (bâtons magiques, sceptres, griffes démoniaques…) reste agréable à manier malgré les limitations techniques de l’époque.

La nouvelle campagne Faith Renewed s’insère après l’histoire principale et propose un regard intéressant sur le culte posthume du boss final original. Moins labyrinthique, plus lisible dans ses objectifs, elle constitue un excellent moyen de redécouvrir Heretic dans une version plus souple et actuelle, tout en gardant ce goût unique de fantasy brutale à l’ancienne.

Hexen : trois classes, mille pièges et un gameplay à apprivoiser

Plus dense, plus tortueux, Hexen pousse la formule de son aîné vers une complexité accrue, tant sur le plan du level design que du gameplay. Le joueur choisit ici entre trois classes bien différentes : guerrier, mage ou clerc, chacune disposant évidemment de ses propres armes et compétences. Ce choix influe considérablement sur l’approche des combats et sur la manière de progresser dans les niveaux.

Contrairement à Heretic, Hexen abandonne la progression linéaire pour un système de hubs interconnectés, dans lesquels les zones s’ouvrent progressivement à mesure que le joueur active interrupteurs et collecte des objets clés. Si ce design encourage l’exploration, il peut aussi frustrer par moments, surtout dans les campagnes les plus anciennes, où le sens de l’orientation est mis à rude épreuve.

Côté arsenal, chaque classe dispose de trois armes principales, ainsi qu’une quatrième à assembler, bien plus puissante. L’expérience diffère donc grandement selon que l’on incarne le guerrier brutal au corps-à-corps ou le mage plus prudent à distance. Mention spéciale au clerc, dont le bouclier permet des contre-attaques par parade, à condition de bien maîtriser son timing.

La campagne Death Kings of the Dark Citadel, pourtant incluse dans le pack, reste la plus rugueuse à parcourir. Punitions fréquentes (chutes mortelles, pièges peu visibles), énigmes nébuleuses… elle souffre d’un rythme inégal et parfois décourageant. À l’inverse, Vestiges of Grandeur, conçu pour cette version remasterisée, séduit par sa lisibilité, son équilibrage plus juste et un level design mieux balisé, qui permet de profiter pleinement du potentiel du jeu sans passer des heures à tourner en rond.

Un remaster solide pour (re)découvrir deux piliers du FPS fantasy

Avec Heretic + Hexen, Nightdive Studios et Xbox offrent une véritable lettre d’amour à ces deux jeux cultes. Cette édition regorge de fonctionnalités modernes qui respectent les fondations posées en 1994 et 1995, tout en les rendant bien plus accessibles aux nouveaux venus.

L’approche modulaire du remaster, les extensions inédites et la richesse des options proposées témoignent d’une vraie volonté de préservation intelligente du patrimoine vidéoludique.

Certes, certaines mécaniques datées peuvent encore surprendre, et les plus jeunes joueurs risquent de buter sur des niveaux parfois obscurs. Mais pour qui souhaite (re)découvrir ces pépites du FPS fantasy avec confort et souplesse, ce bundle constitue une excellente porte d’entrée dans une époque où l’expérimentation passait avant les conventions.

Points positifs :

  • Une expérience rétro modernisée sans trahir les jeux d’origine

  • La présence de nouvelles campagnes inédites bien conçues

  • Un large éventail d’options personnalisables (accessibilité, visuels, musique…)

  • Un mode coop et deathmatch local et en ligne jusqu’à 16 joueurs

  • Une prise en main optimisée avec manettes modernes et support des mods

  • La flexibilité du remaster (possibilité de désactiver les modifications)

  • Un vrai plaisir de redécouverte, notamment sur Switch en nomade

Points négatifs :

  • Une navigation parfois un peu brouillonne dans les anciens niveaux de Hexen

  • Quelques pics de difficulté mal équilibrés malgré les améliorations

Terry 4WAG
Terry 4WAGhttps://www.4wearegamers.com/
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.

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