Tales of Xillia Remastered
Plateforme de test : PS5
Date de sortie : 30 octobre 2025
Développeur : DOKIDOKI GROOVEWORKS, Inc.
Éditeur : Bandai Namco
Style : J-RPG
Disponible sur :
Plus de dix ans après sa sortie initiale sur PS3, Tales of Xillia revient sur le devant de la scène dans une version remasterisée pensée pour les consoles actuelles. Ce retour en haute définition s’adresse autant aux fans de la première heure qu’aux joueurs curieux de découvrir l’un des volets les plus marquants de la licence Tales of, signée Bandai Namco. Mais que vaut réellement cette nouvelle édition sur PS5 ? Entre fidélité assumée, ajustements modernes et quelques limites techniques, le remaster promet une expérience complète, sans pour autant réinventer la formule.
Un remaster fidèle, sans ajout narratif ni contenu inédit
Dès les premières minutes, le jeu installe une ambiance familière grâce à sa cinématique d’ouverture en style anime, désormais rehaussée par un lissage visuel qui met en valeur l’esthétique originale. Tales of Xillia Remastered ne cherche pas à réécrire son histoire : aucun contenu narratif supplémentaire n’a été ajouté, et le déroulé scénaristique reste identique à celui de la version PS3. L’aventure s’articule toujours autour de Jude Mathis et Milla Maxwell, deux protagonistes complémentaires aux trajectoires distinctes. Le joueur choisit l’un d’eux en début de partie, ce qui modifie légèrement la perspective sur certains événements du récit.
L’écriture des personnages conserve sa justesse, en particulier dans les moments plus intimistes : la froideur apparente de Milla masque une vulnérabilité marquée, notamment lorsqu’elle se retrouve coupée de ses esprits familiers. Cette dualité donne lieu à des séquences marquantes, renforcées par une mise en scène sobre mais efficace. Si l’absence de doublages retravaillés ou de nouveaux dialogues pourra frustrer certains, la cohérence globale du scénario reste intacte. Cette fidélité assumée confère au remaster une forme de respect patrimonial, à défaut de proposer une relecture contemporaine de son univers.
Un système de combat accessible et nerveux, mais parfois redondant
Le cœur du gameplay repose sur le Linked Combat System, un système de combat en temps réel qui permet de lier les actions de plusieurs personnages pour créer des attaques combinées, appelées Linked Arts. Cette mécanique, introduite progressivement via des tutoriels clairs, conserve toute sa richesse et sa technicité. Elle offre une grande liberté d’approche et pousse le joueur à exploiter le positionnement, les enchaînements et les spécialisations de chaque héros.
L’ajout du Grade Shop en début de partie modifie considérablement l’équilibre du jeu. En activant certains bonus — comme une montée de niveau plus rapide ou des objets renforcés —, le joueur peut rendre l’expérience beaucoup plus facile, voire trop permissive. Heureusement, ces ajustements restent désactivables à tout moment, permettant de retrouver un équilibre plus proche de l’original.
La prise en main est intuitive, notamment grâce à des contrôles fluides et à la possibilité de changer de personnage à la volée. Les affrontements bénéficient d’une bonne dynamique, accentuée par une IA alliée efficace qui incite à exploiter les synergies. Cependant, malgré l’arrivée progressive de nouveaux compagnons, les combats finissent par manquer de renouvellement. La diversité des ennemis et la mise en scène des boss n’empêchent pas une certaine lassitude, particulièrement sur les longues sessions. C’est donc un système solide, fidèle à l’expérience d’origine, qui brille par sa nervosité mais souffre d’un manque d’évolution réelle dans ce remaster.
Un rendu visuel duquel on espérait bien plus
Sur le plan visuel, Tales of Xillia Remastered bénéficie d’un travail de lissage HD qui raffermit les contours et clarifie les textures, sans trahir la direction artistique d’origine. Les cinématiques animées profitent clairement du passage à la haute définition, renforçant l’identité visuelle du titre. En revanche, les modèles 3D des personnages trahissent leurs origines PS3, avec des animations parfois rigides et des visages figés qui contrastent avec les standards actuels.
Les environnements, bien qu’améliorés visuellement, restent globalement plats et peu inspirés. Les cartes souffraient déjà d’un manque de relief à l’époque, et cela ne change pas ici. Toutefois, deux ajouts viennent faciliter la navigation : un indicateur de direction pour l’objectif principal et l’affichage des coffres non ouverts sur la mini-map. Ces éléments renforcent le confort de jeu, en évitant les détours inutiles et en valorisant l’exploration.
Le remaster se distingue surtout par des temps de chargement quasi inexistants sur PS5. La transition entre les zones et les combats s’effectue en quelques secondes, fluidifiant l’expérience et supprimant les ruptures de rythme. L’ensemble des menus — gestion des compétences, équipements, interactions avec les vendeurs — est également bien organisé. Le système de contribution aux marchands, permettant d’améliorer leurs stocks via des dons d’argent ou de matériaux, reste simple et intuitif à utiliser. Autant d’ajustements discrets, mais efficaces, qui facilitent l’immersion sans bouleverser l’existant.
Une expérience remasterisée, mais pas réinventée
Ce remaster se présente comme une mise à niveau technique, plus qu’une refonte ambitieuse. Aucun contenu inédit n’a été ajouté, que ce soit en matière de quêtes, de personnages secondaires ou de cinématiques. Le cœur de l’expérience reste rigoureusement le même, avec une présentation remise au goût du jour. Pour certains joueurs, cette absence d’ajouts pourrait ressembler à une occasion manquée, d’autant plus que Tales of Xillia jouit encore aujourd’hui d’une grande popularité au sein de la communauté.
Malgré tout, la fluidité générale de cette édition PS5 — soutenue par une bonne optimisation et des temps de chargement invisibles — rend l’ensemble plus agréable à parcourir. C’est aussi la première fois que les joueurs peuvent accéder au Grade Shop dès le lancement, modifiant profondément leur manière d’appréhender l’aventure. Cette liberté d’ajustement — que ce soit pour simplifier le jeu ou le rendre plus exigeant — reflète une volonté d’adapter l’expérience aux habitudes de jeu actuelles, sans altérer le fond.
Finalement, Tales of Xillia Remastered nne veut pas changer ce que le jeu représentait en 2011. Il remet simplement en lumière un JRPG marquant, dans une version techniquement plus confortable, mais sans ambition de relecture. C’est à la fois son mérite… et sa limite.
Points positifs
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Une expérience fluide et confortable sur PS5
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Un système de combat dynamique qui tient toujours la route
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Des cinématiques animées sublimées par le passage à la HD
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La présence du Grade Shop dès le début, avec options modulables
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Des ajouts ergonomiques sur la mini-carte pour mieux s’orienter
Points négatifs
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L’absence d’ajouts scénaristiques ou de contenu inédit
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Un enrobage visuel daté, hérité de la version PS3
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Des combats qui deviennent répétitifs à la longue
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Le manque de travail sur les doublages et la bande-son
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Aucune prise de risque dans la refonte du jeu
