A quelques semaines de sa sortie, Metal Gear Solid Delta: Snake Eater s’annonce comme un projet dépassant le simple lifting graphique du classique de 2004 signé Kojima. Konami a entièrement revu sa copie pour proposer une expérience capable de répondre aux standards techniques actuels, tout en respectant l’identité de l’épisode culte. Ce remake, conçu pour la PS5, la Xbox Series X|S et le PC, s’appuie sur l’ADN de MGS3 pour y greffer des fonctionnalités héritées de The Phantom Pain, une refonte de la prise en main et une immersion graphique plus poussée que jamais. Le tout sans sacrifier l’esprit d’origine.
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Un gameplay remis au goût du jour dans Metal Gear Solid Delta
L’éditeur a revu de nombreux systèmes du jeu pour rendre l’expérience plus fluide et intuitive. Le codec radio s’ouvre désormais instantanément via la croix directionnelle, supprimant les multiples menus intermédiaires de la version PS2. C’est une petite révolution en matière de confort, surtout dans un jeu qui mise autant sur la narration.
Même traitement pour le système de camouflage, désormais accessible à la volée. Plus besoin de passer par le menu codec pour changer de tenue : Snake peut adapter sa panoplie en plein mouvement, en fonction de l’environnement. Une amélioration discrète, mais qui rend l’infiltration plus dynamique.
Autre évolution majeure : le système de couverture, qui s’inspire de celui de MGS 5. Snake s’adosse automatiquement aux murs ou éléments du décor dès qu’il les approche, sans intervention du joueur. Ce comportement contextuel renforce l’immersion sans déposséder le joueur de son contrôle.
Le système de visée avec zoom fait aussi peau neuve. Grâce au stick droit, il est désormais possible de zoomer et d’observer discrètement les patrouilles ennemies depuis une planque, avec une précision bien supérieure à celle de l’ancienne visée.
Enfin, la nouvelle boussole vient compléter l’interface. Elle s’ajoute aux outils accessibles rapidement et permet de retrouver son objectif sans devoir scruter constamment la carte. Loin d’être un gadget, elle fluidifie l’exploration, surtout pour les joueurs découvrant l’univers dense de Snake Eater.
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Le réalisme graphique à la hauteur du mythe Snake Eater
La puissance des machines actuelles permet d’ancrer le jeu dans une forme de réalisme visuel que la version originale n’aurait jamais pu atteindre. Désormais, les blessures subies par Snake laissent des cicatrices visibles sur son corps, même après avoir été soignées. Ces marques restent apparentes tout au long de l’aventure, renforçant l’idée d’un personnage façonné par le terrain.
Autre apport technique : l’indice de camouflage a été retravaillé pour évoluer en temps réel. La tenue de Snake se couvre de boue lorsqu’il rampe sur un sol humide, et celle-ci sèche progressivement au fil du temps ou disparaît en changeant d’équipement. Ce système, plus organique, tient compte des éléments naturels pour adapter la furtivité du joueur.
Côté ambiance, Konami propose une série de filtres visuels pour personnaliser l’expérience. Un filtre « legacy » permet de retrouver les teintes verdâtres typiques de la version PS2, mais il est aussi possible d’opter pour des effets sépia ou rétro. Une manière d’ancrer la direction artistique dans le passé, sans renoncer aux avancées techniques.
Enfin, le mode photo complète ce tableau visuel. Il autorise des arrêts sur image précis, parfaits pour capturer les moments d’infiltration ou les environnements détaillés. Un ajout bienvenu qui s’inscrit dans la tendance actuelle et qui permet aux joueurs de documenter leur parcours avec style.

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Des combats rapprochés plus nerveux pour Snake
L’un des chantiers les plus visibles de ce remake concerne les animations de combat rapproché. Konami a retravaillé le CQC (combat au corps à corps) en profondeur, en y injectant de nouvelles animations plus brutales et plus détaillées. Snake peut désormais enchaîner plusieurs frappes avant de projeter son adversaire au sol. Ces ajouts donnent plus de relief à chaque affrontement, sans alourdir le gameplay.
Autre capacité issue de MGS V : The Phantom Pain : le tir allongé sur le dos. Cette position offre un nouvel angle pour éliminer des cibles tout en restant discret, et permet de contourner certaines limites imposées par les postures classiques.
Les armes lourdes, comme le fusil de précision ou le lance-roquettes, peuvent désormais être utilisées en déplacement. Là où Snake devait auparavant s’arrêter pour viser, il peut maintenant tirer en mouvement, sans passer automatiquement en vue à la première personne. Ce changement augmente la flexibilité du gameplay, notamment dans les situations tendues.
Enfin, le système de visée s’aligne sur les standards actuels avec une caméra à l’épaule qui facilite les affrontements. Les puristes peuvent toutefois opter pour la visée zoom classique s’ils souhaitent retrouver les sensations de 2004. Ces ajustements permettent à chaque joueur d’adapter sa façon d’aborder les combats selon ses préférences.
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Deux manières de jouer à Snake Eater, selon vos envies
Konami a pris soin de penser aux vétérans comme aux nouveaux venus. Deux schémas de contrôle distincts sont proposés : l’un inspiré de la version originale avec caméra fixe et commandes classiques, l’autre entièrement repensé pour les standards modernes. Ce choix permet à chacun de retrouver ses marques ou d’explorer le jeu sous un angle neuf.
Cette flexibilité s’accompagne de filtres visuels optionnels, dont un mode rétro qui recrée l’ambiance colorimétrique du Snake Eater de la PS2. Un clin d’œil destiné aux nostalgiques, sans nuire à la refonte graphique globale.
Le système audio, lui aussi, a été ajusté. Les conversations radio ne sont plus interrompues en cas d’avance rapide : les voix continuent de jouer en arrière-plan, rendant les échanges plus fluides sans ralentir le rythme de jeu.
Avec ces ajustements, Konami offre une forme de personnalisation inédite dans la série, où l’expérience s’adapte au joueur, et non l’inverse. Une manière habile de faire coexister héritage et innovation dans un remake qui assume pleinement ses ambitions.