Avec Towa and the Guardians of the Sacred Tree, Bandai Namco s’aventure sur un terrain moins balisé. Le projet est confié à Brownies, un studio japonais qui s’éloigne ici des sentiers battus pour livrer un action-roguelike atypique. Attendu le 19 septembre 2025 sur PS5, Xbox Series, Nintendo Switch et PC Steam, ce titre propose un gameplay en duo, un système de progression orienté personnalisation et une narration plus présente qu’à l’accoutumée dans ce type de jeu. Après une session de quatre heures, entre bonnes surprises et doutes persistants, il reste encore pas mal de questions.
Un système de duo intéressant qui dynamise le gameplay
La première originalité de Towa, c’est son gameplay reposant sur des binômes asymétriques. Le joueur forme un duo parmi huit personnages jouables, chacun occupant un rôle spécifique : le Sugi, spécialiste des attaques physiques à l’épée, et le Kagura, orienté techniques magiques avec son bâton. Une complémentarité bien pensée, renforcée par des commandes accessibles qui facilitent l’expérimentation.
Chaque couple de personnages bénéficie de dialogues propres, ce qui apporte un minimum d’identité à l’ensemble sans trop casser le rythme. L’approche reste volontairement sobre : pas d’intros interminables ni de cinématiques à rallonge, on entre vite dans le vif du sujet. Côté narration, les premiers échanges laissent entrevoir une volonté de poser des bases solides, même si l’histoire reste pour l’instant en toile de fond.
La mécanique à deux têtes permet aussi de varier les approches sur le terrain. Chaque run pousse à tester de nouveaux duos, même si l’on peut se demander si le jeu saura réellement motiver le joueur à tous les essayer. L’équilibrage entre les paires reste flou et il n’est pas exclu que certains tandems s’imposent comme plus efficaces que d’autres.
Un système de combat qui invite à expérimenter
Les affrontements s’enchaînent dans des salles courtes, à travers des niveaux pensés pour aller à l’essentiel. Un parti pris qui donne un bon dynamisme aux runs, mais qui peut aussi poser un souci de redondance. Le jeu avance vite, peut-être même trop vite, au risque de laisser certaines mécaniques sur le bas-côté.
Après chaque salle, on récupère des ressources qui servent à améliorer les compétences ou à crafter des armes. Ce système de progression par petits incréments incite à l’expérimentation sans être trop punitif. Mais après quelques heures, difficile de mesurer l’impact réel de ces choix : les effets des builds restent encore assez discrets.
À noter que le jeu propose un doublage vocal très présent, ce qui est loin d’être anodin pour un roguelike. Cela donne un peu de consistance à l’univers, même si le scénario ne prend pas encore le dessus. On sent une vraie volonté de renforcer l’immersion sans sacrifier la fluidité du gameplay.
Côté personnalisation, Towa a clairement des arguments à faire valoir. Le système de forge d’armes permet d’ajuster finement les performances du Sugi, tandis que les boutiques du hub central proposent buffs, objets et artefacts à récupérer entre les runs. De quoi affiner son style de jeu, à condition que tout cela gagne en impact sur la durée.
Chaque tentative devient alors une opportunité de tester une nouvelle approche, mais les effets concrets restent encore timides. On a bien un aperçu des possibilités offertes, mais sans recul sur le milieu ou fin de partie, difficile de savoir si les systèmes tiendront vraiment la route.
Cette montée en puissance progressive semble être un pilier de l’expérience, avec des mécaniques pensées pour s’étoffer au fil du temps. Il faudra néanmoins un bon équilibrage pour éviter que certaines options deviennent inutiles ou trop dominantes.
Un concept séduisant dont l’intérêt sur le long terme doit encore être confirmé
Au terme de plusieurs heures de preview, le constat reste partagé. Towa and the Guardians of the Sacred Tree affiche une vraie personnalité, portée par un gameplay original, une progression modulaire et un univers soigné. Mais entre les questions d’équilibrage, la possible répétitivité des salles et l’impact encore flou des personnalisations, le jeu a encore beaucoup à prouver.
L’idée de Bandai Namco de soutenir un titre plus expérimental est louable, et le studio Brownies semble vouloir proposer une aventure différente. Il faudra maintenant que l’ensemble tienne la distance pour s’imposer durablement face aux poids lourds du genre.
En attendant, sachez qu’une démo est à votre disposition sur les consoles concernées et ce, gratuitement: