Dragon Ball Z: Kakarot continue de surprendre cinq ans après son lancement, avec l’arrivée d’un contenu additionnel inattendu. Le DLC Adventure Through the Demon Realm Part 1 propose une incursion ambitieuse dans l’univers de Dragon Ball Daima, la série animée récente, en déplaçant l’action vers un territoire moins exploré de la licence. Après six extensions qui revisitaient surtout des arcs connus, CyberConnect2 et Bandai Namco amorcent ici un virage plus narratif et immersif, pensé pour redonner un élan de fraîcheur au RPG.
L’héritage d’un RPG atypique
Paru il y a déjà 5 ans, Kakarot s’était distingué par son orientation RPG, alors que la plupart des adaptations vidéoludiques de la saga misaient avant tout sur la baston spectaculaire. Avec sa relecture intégrale de l’histoire de DBZ, le jeu avait conquis un large public, malgré un système de combat jugé parfois simpliste. Depuis sa sortie, le titre a connu six DLC successifs, dont Trunks: The Warrior of Hope et End of Z Saga, qui semblaient clore définitivement le chapitre.
C’est pourtant peu après cette ultime extension qu’un nouveau projet est annoncé : deux contenus inédits consacrés à Dragon Ball Daima. Un choix surprenant, d’autant plus que la série se distingue par un ton plus aventureux et une action moins prégnante que les arcs Z ou Super. Cette orientation est déjà perceptible dans les premières heures de jeu, qui mettent en scène un Goku miniaturisé et privé de vol, accompagné de Kaio Shin et de deux nouveaux alliés, Glorio et Panzy, dans une quête aux allures d’exploration initiatique.
Une aventure plus terrestre et dense
Dès les premières minutes, cette nouvelle aventure (pas si nouvelle pour les fans) tranche avec la formule précédemment établie. Ici, Goku n’a plus la liberté de survoler la carte comme auparavant : son corps miniaturisé et l’atmosphère lourde du Royaume des Démons imposent une exploration exclusivement au sol. Ce choix mécanique modifie en profondeur le rythme du jeu, qui abandonne la surenchère de déplacements aériens au profit d’un terrain plus maîtrisé et plus propice à la découverte.
Les développeurs ont tiré parti de cette contrainte pour enrichir l’univers : îles flottantes, points d’intérêt dissimulés et conversations optionnelles rythment la progression. Chaque recoin réserve une anecdote ou un objet inédit, et les nombreux PNJ rencontrés apportent une densité narrative qui manquait parfois aux précédentes extensions. Cette approche plus linéaire redonne au joueur le sentiment d’arpenter un monde inconnu, à l’image des débuts de Dragon Ball, quand la curiosité comptait autant que la puissance.
La dynamique de groupe se révèle également plus vivante grâce à la présence de Kaio Shin, mais surtout des deux nouveaux compagnons, Glorio et Panzy, deux habitants du royaume démoniaque. Leurs interventions constantes, entre conseils, plaisanteries et réactions à l’environnement, instaurent un ton plus léger qui contraste avec les arcs narratifs dramatiques de Z ou Super. Ce recentrage sur la camaraderie et l’aventure pure se traduit aussi par un gameplay repensé, où le bâton magique retrouve une place centrale dans les affrontements.
Une approche inédite sur Kakarot avec le DLC Daima de Kakarot
Sur le plan de l’expérience pure, Adventure Through the Demon Realm Part 1 propose une expérience singulière qui évite la simple redite des contenus précédents. La disparition du vol libre, qui constituait pourtant l’un des piliers de Kakarot, renouvelle le sentiment de progression et impose une adaptation immédiate. Les affrontements se déroulent désormais exclusivement au sol, mais Goku profite ici d’un style de combat plus nerveux, centré sur l’usage du bâton et des attaques rapides, ce qui accentue la fluidité des enchaînements.
Le soin apporté à la mise en scène se ressent également dans les interactions et les cinématiques. Les trois premières heures de jeu intègrent plusieurs dialogues humoristiques entre Goku, Glorio et Panzy, qui servent à étoffer un univers encore peu exploré dans les autres jeux Dragon Ball. Ces séquences contribuent à renforcer l’immersion, tout en apportant un contrepoids à l’aspect plus linéaire de l’exploration.
Les développeurs ont par ailleurs pris le parti d’inclure de nombreux éléments annexes : quêtes secondaires, objets rares disséminés sur des plateaux inaccessibles d’un simple saut, et points de collecte liés à l’histoire de la zone. Cette densité contribue à prolonger la durée de vie et donne au joueur la sensation de redécouvrir un terrain de jeu inédit malgré un contexte graphique déjà familier. La confrontation avec Glorio, qui sert de point d’orgue à la première partie de l’extension, cristallise bien cet équilibre entre nouveauté et respect de l’ADN du titre original.
En bref !
Avec Adventure Through the Demon Realm Part 1, Dragon Ball Z: Kakarot démontre qu’il est encore capable d’explorer de nouvelles pistes après plusieurs années de contenus additionnels. En misant sur une exploration au sol plus resserrée, des interactions narratives étoffées et un gameplay revisité autour du bâton magique, cette extension renouvelle l’expérience sans trahir l’esprit d’aventure de la série. Les premiers retours confirment un accueil positif, porté par l’envie de redécouvrir l’univers sous un angle différent et plus intimiste.