Alors que Marathon, le prochain jeu de tir à la première personne signé Bungie, commence tout juste à se dévoiler, un incident lié à ses visuels a brutalement changé le ton de la conversation. Une artiste indépendante, connue en ligne sous le nom d’Antireal, a publié sur les réseaux sociaux des images comparatives laissant peu de place au doute : plusieurs graffitis et motifs repérés dans l’alpha du jeu reprennent quasi à l’identique des créations issues de son portfolio de 2017.
Des éléments graphiques contestés retrouvés dans l’alpha de Marathon chez Bungie
Face à la réaction, Bungie n’a pas tergiversé. Lors d’un stream diffusé dans le cadre de l’événement PlayMA, le directeur artistique Joe Cross a pris la parole pour clarifier les faits. D’après lui, un ancien employé du studio aurait, durant la phase de préproduction en 2020, glissé ces éléments dans une feuille de décalcomanies destinée aux textures environnementales. « Il n’y a pas d’excuse valable« , a-t-il reconnu, tout en assurant que tout le travail de cet ex-collaborateur faisait désormais l’objet d’un audit complet. Une vérification qui entraîne d’ailleurs un report temporaire de certains contenus prévus pour le jeu.
Bungie affirme avoir contacté l’artiste concernée dans le but de corriger la situation. Les éléments contestés doivent être supprimés ou remplacés par des créations internes. Joe Cross a également tenu à préciser que les agences externes en charge de l’identité visuelle de Marathon ne sont pas liées à l’affaire, insistant sur le fait que le projet puise dans une diversité d’influences : typographie suisse, codes cyberpunk, et héritage de la trilogie originelle.
De son côté, Fern, de son vrai nom, s’est exprimée dans une interview au Washington Post (via Gamerant). Elle confie avoir d’abord songé à une procédure judiciaire, mais renoncé face à l’ampleur d’un tel affrontement contre une entreprise soutenue par Sony. À ses yeux, les similitudes observées dans le jeu ont agi comme un déclencheur : la gêne qu’elle ressentait depuis un moment face à l’identité graphique du titre s’en trouvait enfin expliquée.
Ce n’est pas la première fois que Bungie est visé par ce type d’accusation. En 2024, le studio avait déjà été impliqué dans une affaire similaire autour de Destiny 2. L’équipe assure désormais vouloir renforcer ses contrôles internes pour éviter qu’un tel scénario ne se reproduise.