La restructuration de Warner Bros Discovery (WBD) entre dans une nouvelle phase. Le groupe américain a annoncé ce mardi qu’il envisageait la vente de l’ensemble de ses activités ou d’une partie seulement, après avoir reçu plusieurs offres d’achat non sollicitées. Cette déclaration intervient alors que l’entreprise avait déjà lancé en juin un plan de scission interne visant à séparer ses pôles « studios » et « câbles », avec une finalisation prévue d’ici mi-2026, sauf rachat anticipé.
Warner Bros Discovery à l’écoute des offres de rachat
Le plan initial prévoit de diviser l’entité actuelle en deux branches : Warner Bros, centré sur les studios et le streaming (incluant HBO Max, la franchise Harry Potter ou encore CNN), et Discovery Global, dédié aux chaînes câblées et internationales. Cette réorganisation fait suite à la fusion opérée en 2021 entre Warner Media et Discovery, validée par le conseil d’administration sous la direction de David Zaslav. Aujourd’hui, ce même conseil étudie une révision complète de ses options stratégiques : maintien du plan de scission, vente totale, ou cession partielle de Warner Bros ou Discovery Global.
Depuis septembre, plusieurs acteurs majeurs du secteur ont manifesté leur intérêt. Paramount Skydance, récemment issu de la fusion entre Paramount Global et Skydance Media, a formulé une offre que le conseil de WBD a jugée insuffisante. Comcast, via ses filiales NBC et Universal, ainsi que Netflix, figureraient également parmi les prétendants potentiels. Le nom de Amazon et Apple est aussi évoqué par certains analystes, tout comme celui de Skydance, soutenu par Larry Ellison, cofondateur d’Oracle.
Sur le plan boursier, l’annonce a eu un effet immédiat. L’action WBD a bondi de plus de 10 % à Wall Street mardi matin, portant sa progression à plus de 46 % depuis début septembre, moment où les premières rumeurs d’intérêt ont émergé. La valorisation actuelle du groupe dépasse les 45 milliards de dollars, mais son endettement reste élevé, estimé à environ 35 milliards. Toute acquisition représenterait donc un double enjeu : accès à un portefeuille de contenus premium, mais aussi absorption d’un passif conséquent.


