Mis à part le remake de Final Fantasy VII en cours de création en 3 parties, les fans de la franchise attendaient depuis plusieurs années une nouvelle entrée majeure. Voilà maintenant que débarque Final Fantasy XVI avec de belles promesses sur l’évolution de toute la saga puisqu’il se réserve pour la première fois à la nouvelle génération de consoles PlayStation, exclusivement.

Clive Rosfield et ses amis se présentent alors sur nos écrans avec un nouvel univers médiéval fantastique et une narration qui met un point d’honneur sur l’intégration des fameuses « invocations » dans le roster des personnages principaux. Une nouvelle vision des choses qui marque également la transition vers un type de jeu uniquement typé action, abandonnant le tour par tour si cher aux fans de la première heure.

Passé, présent et futur

L’une des plus grandes particularités de ce Final Fantasy XVI sur PS5 est que la narration suit distinctement le personnage de Clive Rosfield dans 3 périodes de sa vie. On peut alors apprécier l’évolution de ce guerrier qui se destine à quelque chose de bien plus grand que les histoires d’héritage et de guerre de territoires auxquelles il se destine.

Alors que son peuple s’attendait à ce que Clive devienne naturellement l’émissaire de Phénix, c’est finalement son petit frère Joshua qui hérita de cet immense pouvoir. Ce dernier se destine alors à monter sur le trône à la place de son aîné dont le destin est donc de rester à ses côtés en tant que protecteur. Mais à la suite d’une manœuvre militaire pour la gouvernance d’un territoire voisin de Valisthea par un souverain voisin, une tragédie frappe Joshua et Clive se promet alors de venger sa disparition.

Les choses ne se passent néanmoins pas comme prévu. L’archiduché de Rosalia tombe entre les mains ennemies, mais Clive poursuit sa quête et fera la rencontre de nouveaux alliés rebelles qui l’aideront à comprendre des enjeux bien plus grands que ce qu’il imaginait. Le personnage va alors grandir et acquérir les pouvoirs phénoménaux des primordiaux, qui ne sont autres que les célèbres invocations de la saga, Titan; Ifrit, Phénix, Shiva, Bahamut et d’autres encore.

Final Fantasy XVI, plus bourrin que tactique

Comme vous l’aurez compris, Clive devra se frayer un chemin à travers cette dispute pour le contrôle de Valisthea et mettre à genoux tous ceux qui se dresseront devant lui. Au départ incertain de ce dont il est capable, notre prince apprendra à maîtriser plusieurs pouvoirs entre lesquels le joueur pourra jongler pour asséner des combos ravageurs à ses ennemis. Qu’ils soient nombreux ou un seul élite, ceux-ci disposent d’une jauge qui, une fois déchargée sous les coups de Clive, les font vaciller et les laissent ainsi immobiles et à la merci de notre héros.

Final Fantasy XVI nécessitera, dans bien des cas, une bonne connaissance des techniques spéciales à activer. Certaines effectuent beaucoup de coups en peu de temps, mais avec de faibles dégâts pour déstabiliser l’ennemi, tandis que d’autres ont plus d’impact et retirent plus de PV. Outre ces compétences offrant un spectacle visuel, Clive peut aussi frapper de manière classique, esquiver et même se propulser vers l’ennemi (en fonction du pouvoir de primordial choisi) pour changer le point de vue et ainsi infliger des dégâts au bon moment.

Avec un combat design tel que celui-ci, inutile de préciser que la tactique n’est pas le cœur même des affrontements. C’est plutôt au niveau du jeu d’esquive et d’attaque que tout se fait, ce qui risque de déplaire aux fans de la première heure qui se plaisaient à organiser leurs combats au tour par tour comme un jeu d’échecs.

Un gigantisme en crescendo avec les primordiaux de FF XVI

Parmi les centaines de combats que le joueur sera amené à accomplir pour aider Clive à rendre justice à Joshua et sauver Valisthea, certains l’opposeront à des boss, bien souvent émissaires de primordiaux. La narration se ponctue alors de ces rencontres intenses avec des personnages au charisme et au design incroyables qui, en état de rage, font intervenir leur primordial pour des combats d’une envergure inouïe.

Tout comme dans sa forme humaine, Clive évoluera de combat en combat, apprenant à chaque fois de nouvelles techniques et des moyens de se surpasser pour éliminer des créatures féroces. Attention que même si le spectacle vaut clairement le coup d’oeil, ce ne sont les pas parties les plus exigeantes à la manette. Dommage puisque le jeu aurait pu mettre les joueurs face à de réels défis. Au lieu de ça, Square Enix a visiblement préféré mettre en avant l’orchestration de cinématiques parsemées de QTE pour délivrer de véritables feux d’artifice à base d’échanges de coups.

L’inégalité est le maître mot

Le fait que Final Fantasy XVI scotchera littéralement les joueurs sur leur siège avec des séquences époustouflantes ne veut pas forcément dire que le fil de l’aventure est parfaitement équilibré.

Hélas pour la dernière production de Square, ce nouvel opus souffre d’une inégalité évidente dans son gameplay et sa narration. En effet, il arrive bien souvent que Clive doive repasser par le hub du jeu pour lancer des discussions avec ses camarades. Des moments de plus en plus redoutés au fil de l’aventure et représentant de véritables affaissements de rythme dans l’aventure puisqu’ils ne consistent bien souvent qu’à effectuer de nombreux allers-retours entre les personnages pour lancer des dialogues dont l’intérêt frôle de temps à autre l’inutile.

Globalement, le déroulement des choses pendant ces instants n’est pas non plus des plus palpitants. Ajoutez à cela le fait que Clive ne peut pas courir à vive allure sur demande et vous constaterez rapidement que c’est en dehors des murs de son refuge que le meilleur se passe.

Quelle finalité pour l’aventure ?

Grosso modo, il faut compter entre 35 et 40 heures de jeu pour boucler la campagne sans véritablement s’attarder sur les quêtes annexes. C’est en tout cas le temps que nous avons consacré pour boucler le tout avec un niveau amplement suffisant et un bel éventail de capacités pour affronter le boss final.

Mais contrairement à certains jeux de la franchise qui mettent en place du contenu end game avec des ennemis plus puissant, Final Fantasy XVI clôture proprement sa narration et propose plutôt aux joueurs de revivre le tout à travers un New Game + amenant avec lui un nouveau mode de difficulté. Il faut s’avoir qu’au départ, le titre ne propose que deux modes. Le premier est axé sur la narration tandis que le second est un mode « action » reposant sur une difficulté plus élevée pour des combats relevés. Mais nous n’avons pas vraiment ressenti de grosse difficultés à parcourir le jeu de bout en bout, usant rarement des potions ou autres boost de statistiques.

Ce troisième mode de difficulté est dès lors le bienvenu pour quiconque souhaiterait se dépasser en utilisant toutes les techniques du jeu. A noter aussi qu’avec le mode de difficulté Fantasie Finale, le level cap passe à 100 et il est possible d’obtenir de nouveaux équipements, accessoires et réaliser des défis exclusifs.

Un Final Fantasy qui fait du bien à la série, tout en gardant un coeur old-school

Final Fantasy XVI présente bien l’une des histoires les plus prenantes de la saga. L’action est très présente et les animations surpassent clairement ce à quoi nous nous attendions. Bien souvent, le jeu nous explose la rétine avec des cinématiques finement orchestrées et une bande-son intense qui nous donne toujours l’envie de découvrir le prochain chapitre. Nous avons ici l’un des jeux les plus intenses de ces dernières années pour ses combats repoussant toujours les limites du spectacle.

C’est peut-être l’enrobage de tout ceci qui manque de saveur puisque le titre ne nous pousse vraiment pas à l’exploration ni même à aller chercher de quoi offrir à Clive un meilleur équipement. Car sur ce point précis aussi, Final Fantasy XVI n’offre pas assez de fantaisie aux joueurs qui doivent trop souvent se contenter de quelques options pour améliorer les statistiques de leurs personnages et légèrement prendre l’avantage dans ces combats ultra nerveux et bourrés de combos dévastateurs. Les objectifs des quêtes annexes sont aussi trop classiques, côtoyant régulièrement le principe « Fedex » avec de nombreux allers-retours lents avec des dialogues inintéressants pour l’avancement de la trame.

On est donc clairement en face d’un jeu d’action plutôt que d’un J-RPG. Le jeu n’est pour nous pas forcément un prétendant au titre de GOTY puisque d’autres jeux étalent ce concept Action-RPG plus intelligemment tout en conservant une narration forte, mais le côté épique propulse véritablement l’expérience de jeu globale vers de nouveaux sommets pour la saga. Et ça, on ne peut qu’approuver !

Points positifs:

  • Une histoire au top niveau avec des personnages charismatiques
  • Des animations de combat tout simplement incroyables
  • Les batailles entre primordiaux sont hallucinantes
  • Une excellente fluidité en combat
  • La bande-son est magistrale
  • Une durée de vie honorable et un New Game + sympa

Points négatifs:

  • Certaines séquences avec des personnages secondaires manquent cruellement de consistance
  • Les quêtes annexes à l’écriture mauvaise, aux objectifs Fedex et aux récompenses inintéressantes
  • Le système RPG bien présent mais beaucoup trop en arrière-plan
  • On s’ennuie un peu en dehors des combats de boss
  • Des soucis de caméra de temps à autre

Fiche technique de Final Fantasy XVI :

Éditeur : Square Enix
Développeur : Square Enix
Date de sortie : le 22 juin sur PS5
Type : Action / aventure
Langue : français

NOS NOTES ...
NOTE GLOBALE
8
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Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.
final-fantasy-xvi-test-avis-ps5Final Fantasy XVI présente bien l'une des histoires les plus prenantes de la saga. L'action est très présente et les animations surpassent clairement ce à quoi nous nous attendions. Bien souvent, le jeu nous explose la rétine avec des cinématiques finement orchestrées et une bande-son intense qui nous donne toujours l'envie de découvrir le prochain chapitre. Nous avons ici l'un des jeux les plus intenses de ces dernières années pour ses combats repoussant toujours les limites du spectacle. C'est peut-être l'enrobage de tout ceci qui manque de saveur puisque le titre ne nous pousse vraiment pas à l'exploration ni même à aller chercher de quoi offrir à Clive un meilleur équipement. Car sur ce point précis aussi, Final Fantasy XVI n'offre pas assez de fantaisie aux joueurs qui doivent trop souvent se contenter de quelques options pour améliorer les statistiques de leurs personnages et légèrement prendre l'avantage dans ces combats ultra nerveux et bourrés de combos dévastateurs. Les objectifs des quêtes annexes sont aussi trop classiques, côtoyant régulièrement le principe "Fedex" avec de nombreux allers-retours lents avec des dialogues inintéressants pour l'avancement de la trame. On est donc clairement en face d'un jeu d'action plutôt que d'un J-RPG. Le jeu n'est pour nous pas forcément un prétendant au titre de GOTY puisque d'autres jeux étalent ce concept Action-RPG plus intelligemment tout en conservant une narration forte, mais le côté épique propulse véritablement l'expérience de jeu globale vers de nouveaux sommets pour la saga. Et ça, on ne peut qu'approuver !

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