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TEST – Project Motor Racing, une simulation automobile à la hauteur ?

Project Motor Racing

Project Motor Racing

Plateforme de test : PS5

Date de sortie : 25 novembre 2025

Développeur : GIANTS Software

Éditeur : Plaion

Style : Simulation Automobile

Note :
6/10

Disponible sur :

Alors que Project Motor Racing vient tout juste de pointer son nez dans les rayons de jeux vidéo, les attentes autour de ce nouveau titre orienté simulation sont bien là. testé ici sur PS5, à la fois avec un volant et une manette, ce jeu signé Giants Software (Farming Simulator) affiche des ambitions claires, mais livre une expérience inégale selon les conditions de jeu. Cette prise en main révèle un titre qui alterne entre promesses tenues et des problèmes techniques remarqués, en particulier sur la physique de conduite.

Conduite au volant : entre contrôle approximatif et voitures capricieuses

Le comportement des voitures dans Project Motor Racing varie assez bien selon les modèles, et ce constat s’impose dès les premiers tours de piste. Au volant, les voitures les plus lentes comme les classiques ou les GT3 se laissent apprivoiser sans réglages particuliers. Les sensations restent basiques, avec un retour de force peu détaillé, mais la conduite reste gérable. En revanche, plus la voiture est rapide, plus les difficultés s’accumulent. Les hypercars sont finalement assez instables, réactives de manière imprévisible et très sensibles aux déséquilibres en virage.

Le manque de feedback précis rend la conduite à la limite frustrante. Difficile, par exemple, de récupérer une voiture en survirage : la réaction du véhicule semble déconnectée des entrées du joueur. L’expérience devient alors répétitive : même sur une session stable avec l’Aston Martin GT3 au Canadian Tire Motorsport Park, la précision reste approximative et la confiance au volant, absente.

Il y a également des différences brutales de ressenti d’une voiture à l’autre. Le retour de force doit être réglé à chaque changement de véhicule, ce qui montre bien un manque d’uniformité dans la conception du parc automobile du soft. 

À la manette, ça se complique (beaucoup trop)

Lors de notre test à la Dualsense, Project Motor Racing rse montre assez capricieux, du moins plus que les ses grands concurrents comme GT7 ou Forza Motorsport. On retrouve en effet une sensation d’impuissance rarement ressentie dans un titre du genre. Les hypercars sont pratiquement incontrôlables, avec une direction qui tarde à réagir… avant de surcorriger brutalement, rendant toute tentative de rattrapage inutile. Même sur des circuits simples comme Interlagos, les trajectoires deviennent imprévisibles et les sorties de piste, inévitables.

Les GT3 offrent une meilleure stabilité, mais les virages serrés ou les enchaînements gauche-droite restent délicats à négocier. Les transferts de masse manquent de fluidité, et la réaction des voitures sur l’accélérateur s’avère incohérente. À certains moments, la voiture continue de tourner malgré un volant déjà redressé, ou part brusquement dans l’autre sens lorsqu’on corrige. L’expérience sur manette donne l’impression que les bases mêmes du pilotage ne s’appliquent plus.

Plusieurs combinaisons de réglages ont été testées, mais les effets ne se sont pas vraiment fait ressentir au point de bouleverser notre conduite. Ce comportement erratique laisse penser que le problème dépasse largement la configuration utilisateur. À ce stade, le jeu n’est pas jouable sérieusement à la manette sur console, ce qui est préoccupant car aucun patch day one ne rectifie cela.

Un rendu visuel daté mais des circuits bien retranscrits

Visuellement, Project Motor Racing est respectable, même si nous avons déjà vu bien mieux. Les menus et les garages sont plutôt corrects, mais une fois en course, le rendu graphique se montre terne et daté. Les replays, en particulier, manquent de relief et souffrent d’un effet de plat flagrant. Certaines animations, comme la présentation de la grille de départ, paraissent rudimentaires, presque comme des placeholders.

Nous avons aussi souligné une certaine inconsistance dans les textures du jeu, comme des l’aliasing sur les bordures, textures mal positionnées, ou encore éléments graphiques incomplètement chargés au lancement de certaines courses. Ces défauts nuisent à l’immersion, en particulier sur console où l’on s’attend à une présentation plus maîtrisée.

Toutefois, la modélisation fidèle des circuits rattrape partiellement cette prestation visuelle. Que ce soit à Silverstone, Spa Francorchamps ou sur le Nürburgring, les tracés semblent fidèles aux élévations, au placement des arbres et des infrastructures. Ces environnements sont réalistes dans leur topographie, même si le traitement graphique reste en retrait par rapport à d’autres simulations concurrentes. Sur PlayStation 5, l’ensemble paraît fonctionnel, mais loin d’un rendu nouvelle génération.

Une IA à revoir, car elle entâche l’expérience globale

La sélection de voitures dans Project Motor Racing est l’un des rares points forts du titre. Si la liste n’est pas exhaustive, elle propose quelques modèles absents des autres simulations récentes, avec des catégories variées allant des prototypes aux GT. Certaines disciplines gagneraient toutefois à être étoffées, notamment pour offrir plus de choix compétitifs dans chaque classe.

Côté circuits, l’offre est convenable. Le jeu ne brille ni par son originalité ni par son exhaustivité, mais la présence de pistes emblématiques suffit à garantir une expérience de base correcte. L’absence de circuits urbains ou de tracés exotiques limite toutefois la diversité des épreuves.

En revanche, l’intelligence artificielle laisse vraiment à désirer, comme c’est encore le cas dans la plupart des jeux de course, malgré les efforts des ténors du genre. Le comportement des IA reste ici rigide et prévisible, avec des dépassements mécaniques et des trajectoires figées. Poussée au maximum (niveau 100), l’IA devient bêtement agressive, sans pour autant proposer un véritable challenge tactique. Les affrontements manquent de naturel, et les erreurs de l’IA sont rares, voire inexistantes.

Le système de pénalités, enfin, se montre particulièrement strict, notamment sur les limites de piste. Les sanctions tombent même lors de contacts involontaires ou de sorties provoquées par une perte de contrôle. Une approche plus nuancée serait bienvenue pour éviter de frustrer les joueurs déjà en difficulté avec la maniabilité du titre.

On aurait aimé un enrobage plus travaillé, y compris dans les menus

Si l’interface n’est pas au cœur du gameplay, Project Motor Racing souffre de plusieurs maladresses qui nuisent à l’immersion du joueur. Dans le mode Factory Driver Challenges, le classement se recharge à chaque sélection, rendant la navigation fastidieuse, surtout quand on souhaite consulter un défi situé en bas de la liste.

Par ailleurs, les classements ne s’affichent pas tant qu’un chrono n’a pas été enregistré, ce qui empêche toute comparaison en amont. Certains noms de joueurs restent invisibles jusqu’à la validation d’un temps, et des problèmes d’affichage sont également présents dans les menus. En course, un message éphémère vient systématiquement s’incruster à l’écran après chaque tour bouclé, perturbant la concentration à haute vitesse. L’ensemble donne le sentiment d’un jeu précipité en fin de développement, alors que ces éléments auraient pu être corrigés avec un peu plus de rigueur dans le polissage.

Un potentiel mal exploité pour le moment

Project Motor Racing donne l’impression d’un jeu qui aurait mérité quelques mois de développement supplémentaires pour atteindre un niveau de qualité satisfaisant. Ses fondations ne sont pas mauvaises – la variété du garage, la fidélité des circuits, une base technique partiellement en place – mais tout semble trop brut pour convaincre à ce stade. Le plus problématique reste sans doute l’expérience à la manette, totalement déséquilibrée, qui prive une grande partie des joueurs d’une prise en main fluide. L’impression générale est celle d’un produit encore en chantier, à peine prêt pour sa sortie, avec des incohérences qui minent le plaisir de jeu. Il reste à voir si un patch correctif pourra réellement inverser la tendance. En attendant, mieux vaut temporiser.

Points positifs

  • Une modélisation des circuits emblématiques assez fidèle

  • La variété des voitures, avec quelques modèles originaux

  • La prise en main correcte au volant pour les véhicules classiques

  • Le contenu global qui pose une base cohérente

Points négatifs

  • La physique de conduite trop irrégulière selon les voitures

  • La jouabilité à la manette quasiment injouable

  • Une IA aux fraises qui devient trop agressive si le niveau est élevé

  • Des graphismes un peu trop datés, surtout en course et en replay

  • L’interface peu fluide, avec des choix peu ergonomiques

  • Le manque général de finition à tous les niveaux

Terry 4WAG
Terry 4WAGhttps://www.4wearegamers.com/
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.

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