Pokémon Écarlate et Violet revient sur le devant de la scène ce 5 juin avec une mise à jour taillée pour la Nintendo Switch 2. Ce patch, appliqué automatiquement sur la nouvelle console, promet une expérience visuelle et technique bien plus stable que celle constatée sur la génération précédente. L’occasion de revenir sur une version qui, à sa sortie, avait divisé les joueurs en raison de ses performances très inégales. Cette fois, le hardware rebat les cartes. Voyons concrètement ce qui change.
Pokémon Écarlate et Violet, une cata technique sur Switch
Lors de son lancement en 2022 et les années d’après, Pokémon Écarlate et Violet avait un malheureux mélange de frustration et d’émerveillement auprès des fans. Si la formule de monde ouvert amorcé par Légendes Pokémon: Arceus représentait une évolution très attendue pour la série, la réalisation technique était très loin d’être à la hauteur. Framerate instable, ralentissements brutaux en pleine exploration, aliasing prononcé sur les décors, et animations côté serveur saccadées à distance : le tableau était clair, le moteur du jeu était à bout de souffle.
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Malgré plusieurs patchs, les problèmes étaient toujours bien présents. Dans certaines zones, les Pokémon affichaient des fréquences d’animation ridiculement basses, et le clipping affectait l’apparition des objets ou même des pans entiers de décors. Le jeu souffrait également d’un culling excessif, supprimant totalement l’affichage des éléments trop éloignés, quitte à compromettre la cohérence visuelle. Une stratégie compensatoire du studio Game Freak pour tenir le cap sur une console en fin de cycle, sans doute, mais qui pénalisait l’immersion.
Dans ces conditions, difficile de profiter pleinement d’un open world qui demandait pourtant de l’aisance technique pour convaincre. Le passage à la Switch 2 laisse espérer une correction de tir nécessaire, et pour une fois, elle est bien réelle.
La Nintendo Switch 2 sauve-t-elle le jeu Pokémon le plus ambitieux ?
Dès le lancement sur Switch 2, l’évolution visuelle est immédiate. La résolution est nettement plus nette, avec des contours affinés, des arrière-plans moins flous et une lisibilité accrue des objets à l’écran. Les améliorations s’appliquent automatiquement, sans intervention de l’utilisateur, ce qui montre bien une intégration transparente au matériel. De plus, la distance d’affichage tire aussi profit des performances de la nouvelle console, si bien que plus de Pokémon sauvages apparaissent maintenant à l’écran, certains estimant ce boost comme un avantage pour la chasse aux chromatiques.
Côté framerate, le bond est spectaculaire : 60 images par seconde maintenues de façon stable, que ce soit en mode docké ou portable. Seules quelques micro-saccades isolées subsistent, davantage liées à l’état du moteur qu’à la console elle-même. Le moteur de Game Freak montre ici ses limites, mais la puissance brute de la Switch 2 compense efficacement.
Par ailleurs, la disparition de l’effet de culling et des chutes d’animations à distance est aussi agréable à constater. Les Pokémon sont animés fluidement, même loin du joueur, ce qui renforce la cohérence visuelle du monde ouvert. Les zones historiquement problématiques, comme les abords du lac ou le sommet de la montagne, affichent désormais des modèles propres, sans clipping ni aliasing excessif. Même les ombres, bien que toujours sommaires, profitent d’un meilleur rendu.
Les temps de chargement profitent eux aussi du nouveau hardware : les déplacements rapides se font en général en moins de cinq secondes, transitions comprises. Le jeu gagne ainsi en rythme et en confort de navigation, là où les anciens chargements cassaient souvent l’immersion.
Ce qui reste à retravailler malgré les améliorations du jeu
Hélas, malgré la nette amélioration globale, quelques défauts persistent et rappellent que cette mise à jour ne corrige pas toutes les limites du jeu d’origine. Le popping est toujours très présent, en particulier dans les environnements urbains : objets décoratifs, passants ou éléments de mobilier apparaissent encore brusquement à l’écran lors des déplacements rapides.
La lenteur persistante de la caméra est également un souci très frustrant. La vitesse de rotation est jugée trop faible, notamment en extérieur où l’on attend une réactivité supérieure. Étonnamment, aucune option de personnalisation n’a été ajoutée dans le menu du jeu, ce qui réduit la sensation de fluidité dans un monde pourtant bien plus stable.
Enfin, bien que l’ensemble tourne à 60 FPS, on note que certaines animations secondaires manquent toujours de naturel. La faute revient au moteur du jeu, qui malgré la puissance de la Switch 2, limite l’ampleur des améliorations. Aucune refonte profonde n’a été effectuée : la console masque les défauts, mais ne les élimine pas.
Avec cette mise à jour sur Nintendo Switch 2, Pokémon Écarlate et Violet franchit enfin un cap technique attendu depuis sa sortie. Résolution en nette hausse, fluidité constante à 60 FPS, temps de chargement réduits et animation des Pokémon plus naturelle rendent l’expérience bien plus agréable. Si le moteur d’origine bride encore certaines ambitions, cette version Switch 2 démontre que le potentiel du jeu pouvait être bien mieux exploité. Une évolution bienvenue pour les joueurs en quête d’une aventure Pokémon plus fluide et plus immersive.