Huit ans après la sortie de la première Switch, qui s’est écoulée à plus de 150 millions d’exemplaires et a entraîné la vente de plus d’un milliard de jeux, Nintendo lance enfin la Switch 2. Face à une console hybride devenue iconique mais technologiquement en bout de souffle, la marque japonaise devait proposer un successeur cohérent : améliorer l’expérience sans briser un concept qui a séduit un public massif. C’est chose faite avec cette nouvelle version, qui conserve l’ADN de la Switch tout en apportant les mises à jour attendues. Tour d’horizon.
Nintendo soigne son concept avec la Switch 2
Visuellement, la Switch 2 reste fidèle à la silhouette de son aînée, avec un format hybride toujours aussi identifiable. Mais une fois en main, la différence saute aux yeux. Nintendo a mis l’accent sur des matériaux de qualité supérieure, offrant un rendu bien plus premium. Fini le plastique léger : la coque intègre désormais des alliages métalliques et un assemblage plus rigide.
Les Joy-Con profitent eux aussi d’une refonte bienvenue. Leur fixation magnétique supprime les jeux et les écarts constatés sur la première version. Ils s’intègrent parfaitement au châssis, au point de donner l’impression de faire corps avec la console. Le nouveau pied en forme de U à l’arrière assure une bonne stabilité , inspiré de la version OLED; mais on ressent malgré tout une certaine fragilité.
Si le design évolue en douceur, c’est pour mieux servir la philosophie de continuité. Les fans retrouveront instantanément leurs repères tout en bénéficiant d’une finition largement améliorée. On note toutefois l’absence d’options de Joy-Con colorés au lancement, un choix surprenant de la part de Nintendo qui avait largement misé sur la personnalisation jusqu’ici.
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A quoi ressemblent vraiment les jeux sur Switch 2 ?
Sur le plan des performances, la Switch 2 marque un véritable joli générationnel. La console embarque des technologies modernes telles que le DLSS de Nvidia, le Ray Tracing, le HDR et le 120 FPS, des options encore inaccessibles à la Switch originale. En mode portable, l’écran LCD monte à 1080p avec prise en charge du VRR (Variable Refresh Rate), tandis qu’en mode docké, les jeux peuvent atteindre un rendu jusqu’à 1440p voire 4K grâce à l’upscaling.
Le bénéfice est flagrant sur les productions maison. The Legend of Zelda: Breath of the Wild et Tears of the Kingdom profitent d’une fluidité verrouillée à 60 FPS, là où les versions originales peinaient à stabiliser un modeste 30 FPS avec une résolution moindre. Cette montée en définition (jusqu’à 1440p docké et 900p portable) offre une image plus nette, plus claire, avec des temps de chargement quasi instantanés.
Les jeux tiers ne sont pas en reste. Des titres comme Pokémon Écarlate et Violet, très critiqués pour leurs problèmes techniques sur la première Switch, retrouvent une seconde jeunesse : 60 FPS stables, amélioration de la distance d’affichage, densité des objets et monstres accrue et effets de lumière un peu retravaillés. Même sans patch dédié, de nombreux jeux exploitent automatiquement le nouveau matériel pour afficher leur résolution maximale ou stabiliser leur framerate, à l’image de Batman: Arkham Knight, devenu enfin jouable sans véritable bouleversement.
Ce gain de performance s’accompagne d’une expérience plus fluide, qui bénéficie à l’ensemble du catalogue existant. Que ce soit pour redécouvrir d’anciens titres ou explorer les nouvelles sorties, la Switch 2 offre un confort de jeu nettement supérieur.
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Nintendo joue la carte du bon sens avec la compatibilité de ses accessoires
La rétrocompatibilité reste l’un des points forts de cette nouvelle console. La plupart des accessoires de la première Switch fonctionnent sans difficulté sur la Switch 2. Les manettes Pro Controller et Joy-Con d’origine — bien qu’ils ne puissent plus être fixés physiquement sur la console — se connectent sans problème en Bluetooth. Cette continuité matérielle permettra aux joueurs de conserver leur équipement existant sans avoir à investir de nouveau.
Côté support physique, Nintendo a également soigné l’expérience utilisateur. Les cartouches Switch 2 intègrent à la fois la version optimisée pour la nouvelle console et celle destinée à la première génération. Insérer une cartouche dans l’une ou l’autre des machines déclenche automatiquement le lancement de la version adaptée, sans téléchargement ni réglage supplémentaire. Une approche simple et efficace, qui rappelle les meilleures pratiques en matière de cross-compatibilité.
Certains accessoires, en revanche, ne suivent pas cette logique. Les kits Nintendo Labo ou les coques de transport parfaitement ajustées à l’ancien format devront être remplacés. De même, l’ancienne station d’accueil n’est pas compatible, la Switch 2 nécessitant un nouveau dock équipé d’un ventilateur actif pour gérer sa montée en puissance. Malgré ces exceptions, la volonté de Nintendo de proposer une transition en douceur est palpable, et ça fait plaisir quand on sait que la plupart des autres constructeurs ne font pas de ce point un focus principal.
Interface, eShop et connectivité : la Switch 2 au quotidien
Au-delà des performances pures, la console Switch 2 progresse aussi sur l’expérience globale du joueur. L’interface générale reste très proche de celle de la première génération, avec le même OS épuré. On observe quelques ajustements graphiques, mais pas de refonte importante. Cela dit, la fluidité a été considérablement améliorée : les lenteurs constatées sur l’eShop, sur les pages de l’abonnement Nintendo Switch Online ou lors du téléchargement de jeux appartiennent désormais au passé.
Cette réactivité renforcée est portée par un ensemble de composants et de technologies revus à la hausse. La console bénéficie d’un module Wi-Fi 6, garantissant des débits bien plus rapides et une meilleure stabilité de connexion, même sur des réseaux encombrés. Le dock intègre désormais un port Ethernet de série — une première sur un modèle standard chez Nintendo — qui permet de bénéficier d’une connexion filaire optimale pour les téléchargements volumineux et le jeu en ligne, car les nouveaux jeux de Nintendo sont vraiment costauds.
Côté audio, la prise en charge native du Bluetooth audio est une excellente nouveauté. Il est ainsi possible de connecter un casque sans fil directement à la console, sans dongle ni accessoire tiers. Une solution simple et efficace, qui améliore sensiblement le confort en mode portable ou en jeu sur téléviseur. De plus, certaines astuces déjà parues en ligne permettraient même de connecter des manettes tierces, comme la DualSense, à la console de Nintendo !
Dans l’ensemble, ces optimisations transforment l’usage quotidien de la console. Navigation plus fluide, téléchargements accélérés, connectivité enrichie : la console s’adapte désormais beaucoup mieux aux standards actuels des consoles de salon et des appareils mobiles.
Un format portable toujours pratique mais pas sans défauts
Même si elle est bien plus imposante que ses devancières, la Switch 2 reste une console pensée pour la mobilité. Son format gagne en largeur et en hauteur par rapport à la Switch standard et à la version OLED, tout en conservant une finesse appréciable. Elle demeure ainsi nettement plus compacte que des machines concurrentes comme le Steam Deck ou le ROG Ally.
En revanche, cette montée en puissance a un impact direct sur l’autonomie. La batterie affiche une plage allant de 2 à 6 heures selon les usages, légèrement inférieure à celle de la Switch OLED. Les sessions prolongées en extérieur nécessiteront donc de prévoir un chargeur USB-C ou une batterie externe adaptée.
Pour améliorer encore l’expérience nomade, Nintendo a peaufiné certains aspects ergonomiques. Le trépied facilite encore une fois les sessions en mode table, que ce soit sur une surface plane ou en déplacement. Les contrôles de type souris intégrés aux Joy-Con se révèlent quant à eux étonnamment efficaces dans les menus système, l’interface de l’eShop ou pour la navigation web.
Leur utilisation en jeu reste encore à démontrer, mais on peut par exemple bénéficier d’une meilleure réactivité sur Cyberpunk 2077 ou, prochainement, Metroid Prime 4. Attention toutefois que la longueur des Joy-con pourrait constituer un frein à l’utilisation de cette fonction par les plus jeunes ou simplement les personnes dont les mains ne sont pas de grande taille.
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Enfin, malgré une chauffe légèrement plus prononcée que sur les précédents modèles, la Switch 2 conserve un comportement thermique maîtrisé. La console reste agréable à tenir, même lors de longues sessions en mode portable, sans excès de bruit ou de ventilation perceptible. De quoi préserver son confort d’utilisation au quotidien.
Si Nintendo nous a habitués à nous offrir de nouveaux concepts à chaque nouvelle génération, cette Nintendo Switch 2 ne bouleverse fondamentalement pas les codes. Par peur de ne plus profiter d’une recette gagnante avec la première console ou simplement parce que le constructeur à trouvé sa voie, la Switch 2 peaufine plutôt les aspects de la console précédente en y apportant quelques fonctionnalités sympas mais surtout un joli boost de puissance. Nous ne parlons pas d’un hardware atteignant les meilleures consoles portables actuelles mais la firme japonaises a au moins mis le pied à l’étrier sur différents sujets, donc un affichage booster au HDR, Ray-tracing, avec l’usage du DLSS et des résolutions pouvant atteindre la 4K dans certains cas.
Bien qu’elle ne puisse pas para^tre aussi ambitieuse que certain l’espéraient au lancement, cette Nintendo Switch 2 nous cache encore pas mal de bonnes surprises et profitera de son gain de maturité dans les années à venir pour nous surprendre encore.
Fiche technique de la Nintendo Switch 2 |
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Dimensions | Environ 116 mm x 272 mm x 13,9 mm (avec les Joy-Con 2 attachés) |
Poids | Environ 401 g (534 g avec les Joy-Con 2 attachés) |
Écran | Écran LCD tactile capacitif de 7,9 pouces Résolution : 1920 x 1080 Prise en charge HDR10 / VRR jusqu’à 120 Hz |
CPU/GPU | Processeur personnalisé fabriqué par NVIDIA |
Mémoire de la console | 256 Go (UFS) Extension possible via carte microSD Express (vendue séparément) |
Fonctionnalités de communication | Wi-Fi (Wi-Fi 6E), Bluetooth, connexion filaire possible en mode TV |
Sortie vidéo |
Résolution maximale : 3840×2160, 60 i/s Jusqu’à 120 i/s pour les résolutions 1920×1080 et 2560×1440 |
Sortie audio | PCM linéaire 5.1 (mode TV uniquement) |
Haut-parleurs | Stéréo – boîtiers hermétiques pour un son clair et naturel |
Microphone | Micro intégré monaural avec suppression du bruit et de l’écho |
Boutons | Bouton POWER, boutons de volume |
Ports USB | 2 ports USB Type-C Un port sur la base, un port sur la console |
Prise audio | Mini-jack stéréo 3,5 mm à 4 pôles (norme CTIA) |
Port carte de jeu | Compatible avec les cartes Nintendo Switch et Nintendo Switch 2 |
Port carte microSD Express |
Compatible avec les cartes microSD Express (jusqu’à 2 To) Non compatible avec les cartes microSD classiques |
Capteurs | Accéléromètre, gyroscope et capteur de luminosité intégrés |
Système d’exploitation | Température : 5 – 35°C / Humidité : 20 – 80 % |
Batterie intégrée | Batterie lithium-ion / capacité 5220 mAh (non remplaçable par l’utilisateur) |
Autonomie | Entre 2 et 6,5 heures (selon les jeux et réglages) |
Temps de charge | Environ 3 heures (en mode veille) |