
Hunter x Hunter Nen Impact
Plateforme de test : Nintendo Switch 2
Date de sortie : 17 juillet 2025
Développeur : Eighting
Éditeur : Arc System Works
Style : Combat
Disponible sur :
Hunter x Hunter Nen Impact, nouveau jeu de combat basé sur l’univers du manga culte de Yoshihiro Togashi, est disponible depuis le 17 juillet 2025. Développé par Eighting, studio à l’origine de Marvel vs. Capcom 3, le titre ambitionne de capturer l’énergie explosive des affrontements du shōnen tout en proposant une structure accessible aux novices. Sur le papier, la promesse est alléchante : un casting emblématique, des mécaniques inspirées des grands classiques du genre et un netcode basé sur le rollback. Mais les premières heures de jeu laissent une impression plus mitigée.
Ce jeu de baston propose un éventail de modes de jeu offline et online, ainsi qu’une démo gratuite permettant à chacun de tester le système de combat avant achat. Malgré cette initiative louable, les premières impressions sont sévèrement entachées par les performances du mode en ligne.
Tous les modes solo de Hunter x Hunter Nen Impact passés au crible
Le mode Histoire s’ouvre sur une succession de combats intercalés de cut-scenes réduites au strict minimum : diaporamas fixes sans doublage, uniquement accompagnés de sons ou cris. Ce récit condensé rend la lecture difficile pour un non-initié et frustrante pour les fans, tant l’essence du manga semble éclipsée. Pourtant, ce mode fait office de porte d’entrée correcte pour apprendre les bases, avec quelques objectifs secondaires qui encouragent à varier les coups ou utiliser les systèmes de jeu.
En dehors du mode narratif, le jeu propose cinq autres formats offline. Le mode Arcade permet de composer une équipe et d’enchaîner huit combats aléatoires, avec un boss final coriace : Meruem en solo, au niveau de vie largement supérieur. La difficulté augmente progressivement, et trois niveaux sont disponibles dès le départ.
L’arc Heavens Arena s’avère être le véritable défi en solo. Ce mode survie propose 31 étages à franchir d’une seule traite. Chaque victoire rapporte de l’argent utilisable pour restaurer ses PV entre deux étapes, mais les soins sont coûteux et exigent une gestion fine des ressources. Aucun point de sauvegarde n’est prévu : la moindre défaite renvoie au tout début.
Le mode Battle Olympia, qui n’est débloqué qu’après avoir terminé Heavens Arena, reste inaccessible tant que cet objectif n’est pas rempli.
Vient ensuite le Time Attack, qui impose de remporter cinq duels le plus rapidement possible. La difficulté n’est pas modifiable, et les premiers essais peuvent vite s’avérer brutaux. Enfin, les Combo Trials adoptent une approche originale : ici, aucun enchaînement préétabli à exécuter, mais des conditions imposées (débuter avec un coup particulier, utiliser une mécanique) pour créer sa propre combinaison fatale. Il est possible de visualiser un exemple de combo à tout moment, mais l’absence de liste de commandes précise rend l’apprentissage fastidieux pour les nouveaux joueurs.
La structure est donc variée, mais toutes ces activités reposent sur des affrontements contre l’IA, ce qui peut rapidement donner un sentiment de répétition. Cela reste toutefois une base solide pour les chasseurs de trophées, le jeu intégrant des récompenses pour chaque mode et pour l’utilisation répétée des personnages hors Histoire.
Un rollback netcode raté pour une expérience en ligne instable
Dès l’ouverture du mode en ligne, le jeu donne l’impression d’un environnement bien pensé. Options de région, filtres de connexion, file d’attente avec entraînement, système de pénalités pour déconnexions : tout semble réuni pour garantir une expérience fluide. Même la possibilité de choisir « Greed Island » comme région a son petit effet clin d’œil pour les fans.
Mais très vite, la réalité du matchmaking détruit les espoirs. Plus de 10 minutes d’attente pour un premier match, une trentaine pour deux séries complètes : le rythme est cassé. Et quand la partie commence enfin, les téléportations, décalages et bugs de synchronisation prennent le relais. Le rollback netcode, présenté comme un garant de stabilité, n’arrive pas à contenir les conditions de jeu dégradées.
Certaines sessions plus tardives se déroulent avec un peu plus de fluidité, mais souvent contre les mêmes adversaires rencontrés en boucle, trahissant un système de matchmaking très limité, voire une base de joueurs réduite. Dans le pire des cas, le jeu devient injouable : les commandes ne répondent plus, les personnages se figent ou bougent par saccades, comme en témoignent certaines séquences capturées.
Le problème n’est pas simplement lié à une mauvaise connexion : même avec un ping faible, le rollback ne parvient pas à compenser les fluctuations de réseau. Et cela remet en cause toute velléité compétitive ou communautaire autour du titre. Hunter x Hunter Nen Impact risque de se replier sur des salons privés entre amis proches, rendant l’expérience classée quasi impraticable dans l’état.
Objectifs, cartes et succès : de quoi s’occuper… un temps
Pour les joueurs attachés à la complétion et aux succès, Hunter x Hunter Nen Impact propose un système de trophées assez dense. Chaque mode solo est associé à des objectifs précis : terminer un mode, utiliser chaque personnage au moins dix fois hors du mode Histoire, ou encore remporter un certain nombre de combats. Ces défis encouragent à explorer tout le contenu solo et à diversifier sa manière de jouer.
Côté multijoueur, l’exigence est bien plus légère : un seul trophée réclame de disputer 300 matchs en ligne, mais il n’est nécessaire d’en gagner qu’un seul pour l’obtenir. Une condition étonnamment souple, qui contraste avec les performances demandées dans d’autres jeux de combat récents.
Le jeu intègre également un système de cartes Greed Island à collectionner, pouvant être mises en jeu lors de certains combats multijoueur. Si le fonctionnement de cette mécanique reste encore flou, elle apporte un semblant de progression parallèle et une touche de personnalisation, du moins en théorie.
En l’état, ces systèmes offrent un cadre clair aux joueurs en quête d’objectifs, mais manquent d’envergure pour vraiment captiver sur la durée. Sans composante narrative forte ni hub communautaire dynamique, Nen Impact peine à proposer autre chose que des affrontements répétés contre l’IA ou quelques sessions multijoueur aléatoires.
Hunter x Hunter Nen Impact : un jeu de combat qui part dans tous les sens
Sous ses airs de jeu de combat complet, Hunter x Hunter Nen Impact donne parfois l’impression d’un projet sorti trop tôt, ou mal encadré. Le système de jeu tient la route, les contenus solo sont suffisamment variés pour occuper quelques heures, et certains choix de design montrent une vraie envie de plaire aux fans. Mais dès qu’on s’aventure en ligne, tout s’effondre. Matchmaking capricieux, rollback inefficace, retours visuels chaotiques : le titre ne parvient pas à tenir ses promesses. En l’état, il s’adresse surtout aux curieux et aux joueurs solitaires, qui y trouveront de quoi s’amuser quelques jours. Pour les autres, mieux vaut attendre une mise à jour significative ou une refonte du netcode. Dommage, car l’univers de Togashi méritait mieux que cette adaptation bancale.
Points positifs :
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Le mode Arcade, classique mais efficace
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Le mode Heavens Arena, long et stratégique
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Le système de Combo Trials, original et stimulant
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Les nombreux trophées solo, bien pensés pour la progression
Points négatifs :
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Le mode Histoire, trop basique et mal raconté
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L’absence de doublage, qui nuit à l’immersion
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Le netcode rollback, totalement raté à ce stade
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Le matchmaking, lent et répétitif
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L’équilibrage des conditions de jeu en ligne, chaotique même avec une bonne connexion
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Le manque d’explication claire dans les Combo Trials, frustrant pour les débutants