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TEST – F1 25, un retour en force pour la série

F1 25 sur PS5

F1 25

Plateforme de test : PS5 Pro

Date de sortie : 30 mai 2025

Développeur : Codemasters

Éditeur : Electronic Arts

Style : Course – Simulation

Note :
7,5/10

Disponible sur :

Codemasters poursuit sa série annuelle avec F1 25, un épisode censé corriger les errements du précédent opus. Si F1 24 avait divisé par son manque d’innovations et une physique controversée, ce nouvel épisode entend remettre les pendules à l’heure, en renforçant le gameplay et en repensant en profondeur ses modes phares. Plus dense et mieux structuré, F1 25 cherche à séduire aussi bien les puristes que les joueurs plus occasionnels. Tour d’horizon d’un jeu qui jongle entre continuité et ajustements bienvenus.

Alternance réussie ou faux départ ? 

Depuis quelques années, les jeux de Formule 1 développés par Codemasters suivent une étrange logique d’alternance. F1 2021 avait reçu un accueil globalement positif grâce à ses ajouts narratifs et son gameplay soigné. À l’inverse, F1 22 avait déconcerté avec ses supercars inutiles et une direction artistique jugée hors sujet. F1 23 avait repris les choses en main avec un meilleur équilibre, mais F1 24 est vite retombé dans les travers : maniabilité polarisante, inertie dans les modes de jeu, et peu de nouveautés concrètes.

Avec F1 25, Codemasters tente de renouer avec une formule plus affinée. Il s’agit du 16e épisode consécutif sous licence officielle, toujours propulsé par le moteur Ego, dont les limites commencent à se faire sentir sur le plan technique. Cette version veut néanmoins se démarquer par un contenu plus riche, des ajustements de gameplay ciblés, et une vraie refonte de certains piliers comme le mode My Team ou le retour du mode scénarisé Breaking Point. Le défi est clair : proposer un jeu suffisamment évolutif pour compenser l’usure d’un cycle annuel devenu prévisible.

Le mode Mon Équipe fait peau neuve dans F1 25

Attendu depuis plusieurs opus, le lifting du mode Mon Équipe bouleverse la formule. Le joueur n’incarne plus un pilote-propriétaire, mais un chef d’écurie responsable de deux conducteurs à gérer sur toute une saison. Ce changement de perspective transforme la dynamique du mode : il ne s’agit plus uniquement de performer en piste, mais de prendre des décisions stratégiques en coulisses, souvent sous contraintes.

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Le développement technique de la monoplace s’articule désormais autour d’un double processus : recherche puis construction. Chaque nouvelle pièce doit d’abord être conceptualisée, puis fabriquée, ce qui impose un rythme plus réaliste et des choix plus tranchés. Par défaut, seul l’un des deux véhicules peut recevoir une amélioration. À moins d’investir dans vos infrastructures, vous devrez donc privilégier un de vos pilotes au détriment de l’autre, influant sur leur moral et leurs résultats.

À cela s’ajoute un arbre de compétences propre au chef d’écurie, débloquant des bonus progressifs : accélération du développement, gains de ressources en cas d’échec, réduction du temps d’amélioration des locaux, etc. Les fan points font aussi leur apparition. En gonflant votre notoriété, vous ouvrez la porte à de nouveaux sponsors et à des contrats plus rentables. Malgré tout, seuls quatre pilotes issus de la Formule 3 sont disponibles dans cette édition, et exclusivement dans la version Iconic, ce qui réduit l’intérêt pour les fans de jeunes talents.

Visuellement, l’évolution est également palpable. Les infrastructures prennent forme à mesure que les investissements s’accumulent. Ce système de progression visuelle remplace efficacement les anciens menus statiques, en offrant une sensation concrète d’ascension. Ce nouvel habillage contribue à rendre Mon Équipe plus engageant sur la durée, sans pour autant sacrifier sa lisibilité.

Un pilotage plus fluide, mais pas encore sans fausse note

Le comportement en piste fait l’objet d’un réajustement sensible. F1 25 gomme certains excès de son prédécesseur, notamment la capacité irréaliste à avaler les vibreurs sans conséquence. Désormais, les monoplaces peuvent toucher le fond plat en franchissant des bordures trop agressivement, ce qui ajoute une contrainte plus cohérente à la trajectoire. Le pilotage à la manette offre une expérience fluide, avec une voiture plus réactive et une adhérence plus prévisible. Les sous-virages sont moins fréquents, et les décrochages de l’arrière se rattrapent avec plus de naturel.

Voiture Konnersport dans F1 25 sous la pluie avec rendu réaliste de projection d’eau

Sur PC ou avec un volant, les sensations restent plus riches mais n’atteignent pas encore la finesse des simulateurs spécialisés. Le retour de force, en particulier, manque de nuances dans certains enchaînements techniques. Cela dit, la plupart des joueurs retrouveront un équilibre correct entre accessibilité et exigence, en particulier en solo. Les circuits de Bahrain, Miami, Melbourne, Suzuka et Imola bénéficient désormais d’un scan laser, offrant un rendu plus fidèle des textures et dénivelés.

Côté IA, les comportements défensifs ont été peaufinés, mais quelques dysfonctionnements persistent. Les pilotes contrôlés par l’ordinateur ont tendance à s’agglutiner dans le premier tour, occasionnant des accrochages frustrants. Pire encore, certaines collisions génèrent un effet de « voiture aimantée », où les véhicules restent collés, empêchant toute manœuvre d’évitement. En conditions pluvieuses, l’équilibre est encore bancal : alors que le joueur peut glisser d’un virage à l’autre avec fluidité, l’IA affiche une rigidité contre-intuitive qui rompt l’illusion.

Malgré cela, le travail sur les effets de projections (pluie, graviers, poussière) renforce l’immersion. Le jeu met en avant des détails visuels comme l’accumulation de saleté sur les pneus ou les modèles d’arbres réalistes en bord de piste, notamment sur le tracé de Suzuka. De nouvelles configurations inversées de circuits comme Silverstone, Zandvoort ou le Red Bull Ring apportent une variété bienvenue, même si leur intérêt tactique varie selon les tracés. Certains virages étroits deviennent piégeux dans ces versions inversées, mais ils offriront sans doute du spectacle en ligne.

Monoplace Ferrari sur circuit dans F1 25 avec livrée officielle et effets de vitesse

Breaking Point 3 : une vraie série Netflix dans votre jeu F1

Le retour de Breaking Point dans F1 25 confirme l’intention de Codemasters d’ancrer un véritable fil narratif dans sa licence. Cette troisième itération replace Aiden Jackson, Devon Butler et Callie Mayer au cœur d’un scénario aux enjeux plus appuyés. La structure repose sur une alternance de cutscenes cinématographiques et de courses scénarisées, avec des objectifs précis à remplir en piste.

Cette fois, le ton se fait plus grave. Un événement inattendu, survenu après quelques chapitres, bouleverse l’équilibre de l’équipe fictive Konnersport. Sans en dévoiler la teneur, l’impact dramatique est palpable, et la suite de l’histoire gagne en épaisseur. Le joueur peut à certains moments choisir quel pilote incarner, ce qui modifie les objectifs de course, les interviews d’après-course et certains dialogues téléphoniques. Un ajout qui renforce la sensation de contrôle, bien que les cinématiques restent inchangées selon le personnage choisi.

Le jeu introduit également un nouveau niveau de difficulté, plus exigeant que les précédents. L’IA s’y montre plus combative sans pour autant tomber dans l’irréalisme. Certains chapitres s’avèrent mieux équilibrés que d’autres, mais dans l’ensemble, la progression conserve un bon rythme. Si Aiden Jackson paraît plus en retrait dans cette saison, le récit gagne en intensité grâce au duo Butler–Mayer, dont les interactions apportent une tension familiale crédible.

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Enfin, un chapitre spécial en lien avec le film F1 mettant en scène Brad Pitt est disponible au lancement. Le premier chapitre est accessible à tous, tandis que les suivants sont réservés à l’édition Iconic ou vendus séparément en DLC à partir du 30 juin. Ce contenu propose une transition fluide entre les cinématiques live-action et les phases jouables, offrant une immersion originale. Cette expérimentation suggère une volonté d’explorer de nouveaux formats narratifs, sans cannibaliser l’expérience principale.

Menus, carrière, F1 World… ce qui n’a pas bougé d’un iota

Derrière les nouveautés plus visibles, certains éléments clés n’évoluent toujours pas. Le mode carrière pilote reste inchangé depuis plusieurs éditions, malgré les attentes des joueurs. Il est désormais possible de jouer avec les équipes fictives de Breaking Point ou avec l’écurie APXGP issue du film, mais ces ajouts sont purement cosmétiques.

Les menus du jeu conservent exactement la même structure que les précédentes éditions, avec seulement quelques modifications de couleurs. L’ergonomie commence à dater, et aucun effort de modernisation n’a été entrepris pour fluidifier la navigation. C’est également le cas du multijoueur, dont les systèmes de classement, d’équilibrage et d’accès restent inchangés malgré les demandes répétées de la communauté.

Quant à F1 World, le constat est similaire : Codemasters continue de l’orienter comme un mode à contenu régulier, inspiré des jeux mobiles. Missions chronométrées, épreuves à thème, défis en ligne, passe de saison… le tout compose une expérience secondaire envahissante, à mi-chemin entre le complément et la distraction. Si vous ignorez cette couche de live service, le jeu reste parfaitement jouable, mais l’impression de surcharge est bien réelle.

F1 25 remet les roues dans l’axe, mais reste perfectible

F1 25 réussit à relancer l’intérêt de la franchise là où F1 24 avait suscité le doute. Le remaniement du mode My Team, les ajustements de pilotage et le retour d’un scénario ambitieux permettent à cet opus de se positionner comme un millésime plus maîtrisé. Si certains volets restent figés — interface, multijoueur, F1 World —, les efforts consentis dans les domaines clés montrent une volonté de redonner du souffle à la série. Le potentiel est là. Reste à le transformer, saison après saison.

Points positifs

  • Un mode Mon Équipe enfin repensé

  • Le retour de Breaking Point, plus scénarisé et rythmé

  • Une conduite retravaillée, plus cohérente sur les vibreurs

  • Des circuits rescannés au laser pour plus de réalisme

  • Une progression visuelle des infrastructures réussie

Points négatifs

  • Un mode carrière pilote inchangé depuis plusieurs opus

  • Une interface vieillissante sans refonte notable

  • Un multijoueur stagnant et sans nouveau classement

  • Des comportements IA parfois absurdes, surtout sous la pluie

  • Une surcharge de contenus live service peu engageants

Terry 4WAG
Terry 4WAGhttps://www.4wearegamers.com/
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.

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