Lancée le samedi 9 août au Japon et prévue pour durer trois jours, la nouvelle promotion Pokémon chez McDonald’s a été brutalement interrompue après seulement 24 heures. En cause : une demande massive pour une carte Pikachu collector et des comportements abusifs qui ont entraîné du gaspillage alimentaire à grande échelle.
Au cœur de cette frénésie, une carte Pikachu exclusive incluse dans les menus Happy Meal, reconnaissable à son tampon spécial McDonald’s. Son impression inédite et sa disponibilité limitée ont rapidement fait grimper sa valeur sur le marché secondaire, poussant des milliers de personnes à se précipiter dans les restaurants de la chaîne à travers le pays.
Selon plusieurs témoignages, certains acheteurs ont dépensé des milliers de dollars en menus, uniquement pour récupérer la carte, avant d’abandonner la nourriture intacte dans la rue. Des rapports font également état de ventes illégales de boîtes entières de cartes par certains employés, accentuant la polémique.
Traditionnellement, les campagnes Pokémon chez McDonald’s misent sur des réimpressions de cartes courantes, afin d’éviter une flambée spéculative. Cette fois-ci, la carte Pikachu exclusive a rompu avec cette pratique, déclenchant une ruée comparable aux précédentes polémiques dans l’univers Pokémon. En 2023, une collaboration entre The Pokémon Company et le musée Van Gogh avait déjà tourné court : des foules entières s’étaient précipitées pour mettre la main sur la carte « Pikachu au Chapeau Gris en Feutre », revendue pour des centaines d’euros sur les sites d’enchères.
Si la popularité de Pokémon n’est plus à prouver, ces dérives posent la question de la gestion des produits dérivés et des éditions limitées. Entre scalping, spéculation et gaspillage, cette opération express de McDonald’s au Japon illustre les excès d’une demande incontrôlée autour des cartes à collectionner.