Depuis ses débuts, Borderlands joue la carte de l’escalade numérique. Plus de flingues, plus de variantes, plus de loot. Une logique poussée à l’extrême à chaque épisode, avec des chiffres qui tiennent davantage du folklore marketing que d’une donnée tangible pour le joueur. Pourtant, Gearbox continue d’en faire un argument phare, et Borderlands 4 vient de poser une nouvelle brique monumentale : 30 milliards d’armes générées procéduralement.
Borderlands 4, looter avant shooter ?
Un chiffre annoncé dans une interview disponible sur Epic Games qui relègue les un milliard d’armes du troisième opus au rang d’échauffement. Et cette fois, le studio a mis les moyens pour rendre ces combinaisons plus cohérentes, plus modulables, et surtout plus visibles à l’écran.
Pour ne pas perdre le joueur dans cette avalanche d’objets, les développeurs ont introduit une nouvelle approche hybride de la conception d’armes. Fini les contraintes figées par fabricant : les pièces se mélangent désormais librement, permettant par exemple de greffer un accessoire Daedalus sur un fusil Maliwan, avec un rendu visuel qui reflète cette fusion.
Ce système a nécessité un travail de fond sur l’harmonisation graphique et mécanique des composants. Pour y parvenir, l’équipe artistique a conçu un mur géant recensant chaque pièce, chaque module, chaque déclinaison, à la manière d’un tableau de correspondance. Un outil interne digne d’un puzzle industriel, pensé pour garantir la compatibilité entre des éléments très variés, sans trahir l’identité visuelle de chaque constructeur.
Si cette démarche montre que la technique a bien évolué, elle risque aussi d’alimenter le principal reproche adressé à la série : une logique de loot compulsif qui pousse à zapper d’arme en arme sans jamais s’attacher à son équipement. Avec un tel volume, chaque butin devient potentiellement périssable en dix minutes, et l’idée même de « trouver son arme préférée » devient secondaire.
Reste à savoir si cette quantité vertigineuse servira une diversité de gameplay réelle, ou si elle camouflera une répétitivité sous un vernis de variété.