Dix-neuf ans après la sortie de MGS 3: Snake Eater, Konami redonne vie à cet épisode fondateur à travers un remake attendu, Metal Gear Solid Delta: Snake Eater. Conçu sous Unreal Engine 5, le projet mise sur une refonte graphique bien ficelée, tout en respectant à la lettre le gameplay et la narration de l’original. Le jeu s’adresse autant aux puristes qu’aux joueurs découvrant la saga, avec plusieurs améliorations qualitatives et une approche modernisée de l’expérience.
Metal Gear Solid Delta revient là où tout a commencé pour Big Boss
Metal Gear Solid Delta prend place en 1964, en pleine Guerre Froide, et sert de point de départ à la chronologie interne de la saga. Le joueur y incarne Naked Snake, un agent de la CIA chargé d’infiltrer une région reculée de l’URSS pour extraire Nikolai Sokolov, un scientifique détenteur d’un projet d’arme nucléaire nommée le Shagohod.
L’opération tourne mal lorsque The Boss, mentore de Snake et légende vivante du combat tactique, trahit les États-Unis et rejoint l’armée soviétique, provoquant une crise diplomatique mondiale. Accusés de sabotage, les Américains doivent démontrer leur non-implication. Snake est alors renvoyé en mission avec un double objectif : neutraliser le Shagohod et éliminer The Boss.
Cette structure narrative pose les bases du personnage de Big Boss et amorce des thèmes récurrents dans la saga : loyauté, identité, et manipulation politique. À travers un scénario dense et cinématographique, Konami réaffirme le rôle central de cet épisode dans l’héritage Metal Gear.
Ocelot, Volgin, Cobra Unit : les visages qui vous barreront la route dans Delta
L’aventure de Snake est marquée par des confrontations avec des figures marquantes, au premier rang desquelles le colonel Volgin, militaire sadique capable de manipuler l’électricité, figure centrale du GRU. Il est à la tête d’une organisation qui détient le Shagohod et qui prépare un basculement de pouvoir en URSS.
Il est accompagné de l’unité Ocelot, menée par un jeune Revolver Ocelot, tireur d’élite présentant déjà une ambiguïté caractéristique. Ce personnage clef de la saga est ici dépeint en formation, entre orgueil et stratégie, témoin de ses ambitions futures.
Mais c’est surtout l’unité Cobra qui marque le joueur, chaque membre étant défini par une émotion liée au combat. The Pain contrôle des essaims de frelons, The Fear emploie des arbalètes empoisonnées et se déplace avec une agilité surnaturelle, The End est un sniper centenaire expert en camouflage, The Sorrow communique avec les morts, et The Fury manie un lance-flammes en combinaison spatiale. Chacun propose une expérience de combat unique, liée à l’environnement et aux mécaniques de jeu.
Tous opèrent sous le commandement de The Boss, figure mythique dont la loyauté brisée interroge la place de Snake dans un conflit plus complexe qu’il n’y paraît.
La jungle vous veut du mal, Snake sait comment survivre dans Delta
Contrairement aux autres opus de la licence, Metal Gear Solid Delta ancre la quasi-totalité de son gameplay dans un environnement hostile : la jungle soviétique. Cette orientation impose un rythme et une approche différente, axés sur l’observation, la patience et la maîtrise du terrain.
Le système de camouflage joue un rôle clé. Snake doit adapter ses tenues à l’environnement pour éviter d’être repéré, tandis que les postures et déplacements influencent directement son indice de discrétion. La faune et la flore sont exploitables : certaines plantes permettent de se soigner, d’autres d’empoisonner, et les animaux peuvent être chassés pour se nourrir. Car oui, la gestion de la faim fait partie intégrante de l’aventure, avec un impact direct sur la récupération et la visée.
Le joueur devra aussi soigner les blessures de Snake manuellement, avec un menu de soin détaillé permettant de panser, suturer ou désinfecter. Cet aspect renforce la tension lors des affrontements, rendant chaque confrontation plus viscérale. Le système n’est pas nouveau pour les habitués de Snake Eater, mais sa précision a été revisitée pour correspondre aux standards actuels, sans édulcorer la mécanique d’origine.
Delta soigne son look et sa mise en scène avec l’Unreal Engine 5
La refonte graphique de Metal Gear Solid Delta repose sur l’Unreal Engine 5, moteur capable de générer une végétation plus dense, des effets de lumière dynamiques et des textures à haute résolution. Les zones de jungle, de marécages et de complexes militaires profitent d’un soin particulier, sans trahir la direction artistique de l’opus original.
Mais l’évolution technique dépasse le simple rendu visuel. Les transitions entre gameplay et cinématiques sont désormais fluides, sans coupure perceptible. Dans une démonstration relayée par Konami, Snake récupère son sac suspendu à un arbre : là où l’original déclenchait une séquence automatisée, Delta propose un enchaînement naturel, renforçant l’immersion.
La possibilité de mettre en pause les cinématiques est aussi une nouveauté bienvenue. Longtemps demandée par les joueurs, cette fonctionnalité permet de ne rien manquer d’un récit dense, sans risquer de devoir relancer une longue séquence.
Enfin, le jeu intègre un mode théâtre secret, accessible en collectant des bobines 8 mm sur certains ennemis. Ce dernier mélange les vidéos humoristiques de l’époque PS2 avec de nouveaux sketchs créés pour Delta. Selon le producteur créatif Yuji Korekado, cette initiative vient du réalisateur des cinématiques originales, toujours impliqué sur ce remake, qui estimait que « les gags fonctionnaient mieux dans leur style graphique d’origine ».
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Mini-jeux, Fox Hunt, contenu exclusif sur les différentes plateformes
Metal Gear Solid Delta intègre plusieurs fonctionnalités additionnelles destinées à enrichir l’expérience de jeu au-delà de la campagne principale. En premier lieu, un tout nouveau mode en ligne intitulé Fox Hunt fait son apparition. Ce mode multijoueur asymétrique oppose deux équipes dans une chasse tactique où se mêlent infiltration, ruse et stratégie, dans l’esprit de l’infiltration pure chère à la série.
Le jeu rend aussi hommage à ses collaborations passées avec des contenus exclusifs selon la plateforme. Sur PS5 et PC, les joueurs retrouveront le mini-jeu Snake vs Monkey, clin d’œil à Ape Escape, dans lequel Snake poursuit des singes farceurs dans différents niveaux. Côté Xbox, Konami propose un mini-jeu alternatif baptisé Snake vs Bomberman, décliné sur le même principe.
Autre ajout attendu : l’intégration d’un mode photo complet. Celui-ci permettra de capturer des scènes de jeu avec une grande liberté de réglages (ouverture, angle, filtre, point focal, etc.) et de les partager. Un outil désormais courant, mais bienvenu dans un jeu aussi cinématographique.
Enfin, au lancement d’une nouvelle partie, les joueurs auront la possibilité de choisir leur Metal Gear préféré parmi Peace Walker, The Phantom Pain ou l’ensemble de la saga. Ce choix débloquera automatiquement des camouflages spéciaux – comme le camouflage banane ou des motifs spécifiques – sans influencer le scénario ou le gameplay du jeu.
Graphismes, PS5 Pro, specs PC : ce que Metal Gear Delta a sous le capot
Le jeu proposera deux modes graphiques distincts : un mode qualité visant la 4K à 30 images par seconde, et un mode performance visant les 60 images par seconde en 1080p, avec possibilité d’upscaling dynamique. Cette double proposition permet de s’adapter aux préférences des joueurs entre fidélité visuelle et fluidité.
Sur PS5 Pro, Metal Gear Solid Delta bénéficiera d’améliorations spécifiques grâce à la technologie PSSR. D’après le producteur Yuji Korekado, cela permettra d’obtenir une jungle plus dense, des textures plus fines et un framerate plus stable.
Côté PC, les configurations minimales exigent un processeur Intel i5-8600 ou Ryzen 5 3600, une RTX 2060 Super et 16 Go de RAM. Les configurations recommandées grimpent jusqu’à un Intel i7-8700K ou équivalent, avec une RTX 3080, toujours avec 16 Go de mémoire vive. L’espace de stockage nécessaire est conséquent : 100 Go.
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Il est important de noter que tous ces éléments sont aussi déblocables dans le jeu. Le DLC n’offre donc qu’un accès anticipé pour les joueurs souhaitant bénéficier de ces équipements dès le départ, sans progression spécifique.
