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TEST – Echoes of The End

Nom du jeu

Echoes of The End

Plateforme de test : PS5 PRO

Date de sortie : 12 août 2025

Développeur : Myrkur Games

Éditeur : Deep Silver

Style :Action-aventure

Note :
6/10

Disponible sur :

Echoes of The End est le tout premier jeu développé par le studio islandais Myrkur Games et édité par Deep Silver. Le jeu est vendu comme étant le « nouveau » God of War avec une mythologie prenant, un lore riche, un rendu graphique somptueux, des combats dynamiques et une profondeur de scénario intense. Et quoi de mieux justement qu’un bon jeu solo durant cette période creuse de l’été avant les gros AAA de la rentrée ? Voyons donc ensemble ce que ce premier jeu a à nous offrir.

Un scénario qui manque d’histoire

Echoes of The End vous plonge dans le monde fantastique d’Aema, une terre marquée par l’histoire avec de nombreux conflits, des pays qui redoudent l’attaque de leur voisin, des créatures mythiques et surtout, par la magie. Au milieu de cet univers, nous retrouvons notre héroine, Ryn Tsair, une jeune femme sensible à la magie et qui est en réalité une Vestige. C’est le nom donné aux magiciens et magiciennes dotées de pouvoirs magiques puissants, mais très instables.  Elle est accompagnée par son frère, Cor, qui va être capturé par une armée ennemie qui aura traversé les frontières en quête d’un pouvoir ancien et dangereux.

Sur le papier, le jeu semble promettre une quête de sauvetage intéressante d’un univers riche et complet, mais la réalité est tout autre. Le jeu se lance et ne pose pas vraiment les bases, l’histoire se déroule et fait comme si le joueur était déjà conscient de qui est qui, du lore installé et des enjeux qu’il y a dans le monde. Pire encore, on ressent qu’il s’agit là du premier jeu du studio par l’absence de finesse et de détails. Les personnages manquent de charisme et ils sont difficilement attachants, l’histoire est sympathique, mais sans plus et l’élément central qui est finalement le lore n’est que vaguement approfondi. On se retrouve donc plus à jouer à un jeu sans vraiment chercher à comprendre l’histoire qui nous est racontée.

Difficile de faire du God of War

Outre l’aspect du monde qui s’inspire finalement de l’Islande et qui ne rend pas tant hommage que ça à ce pays, mais on en parlera plus tard, le jeu repose sur un système simple et redondant. Ryn et son compagnon vont avancés dans un dédale de couloirs donnant vue sur de jolis panoramas, vous tomberez par moment dans des villes, dans des ruines, dans des villages, des forêts et même des cavernes, mais sans jamais dériver de votre chemin déjà tout tracé. Après avoir avancé avec un brin de causette, vous tomberez sur des énigmes à résoudre sous la forme de puzzle ou vous devez utiliser les capacités magiques de Ryn et de votre allié afin de débloquer la voie. Une fois que ce sera fait, place aux combats avec quelques ennemis et par moment, un petit combat de boss et puis on reprend avec de la marche à travers certains environnements.

Le jeu comporte 10 chapitres, il vous faudra un peu moins de 12 heures pour tout terminer et vous vous rendrez vote compte que le fil conducteur du jeu repose sur les trois éléments cités précédemment : Marche; Puzzle; Combat. Le problème c’est que même si certains jeux reposent sur ce genre de système, avec la mise en scène, on se sent plus accroché, ce qui n’est absolument pas le cas ici.

Epée et magie font rarement bon ménage

Parlons un peu des combats. Ryn dispose essentiellement d’une épée classique et d’un ensemble de capacité qui va se débloquer et s’étoffer au fur et à mesure que vous avancez dans l’histoire. Pour améliorer votre magie, votre compagnon ou vos techniques, vous disposez d’un arbre de compétence classique qui libère un point à attribuer en fonction de votre XP. Les combats reposent donc sur un mélange de combats à l’épée avec des techniques magique, qui, une fois utilisé, doivent se recharger. Pour l’épée, vous disposez d’attaque légère et forte, d’une parade et d’une esquive et c’est ce dernier point qui est selon nous, une gigantesque catastrophe. L’esquive de Ryn est terriblement lente, lourde et rigide, ce qui fait qu’il devint pénible et problématique d’esquiver la moindre attaque. Il faut appuyer à plusieurs reprises sur la touche d’esquive afin d’en faire une et espérer que notre hit-box ne soit pas dans l’angle d’attaque de l’ennemi, sans quoi nous prendrons du dégâts.

Les fights sont selon nous la pire mécanique du jeu. Comme expliqué juste au-dessus, c’est très rigide, très lent et mal optimisé même quand on est habitué à ce genre de gameplay. Les attaques magiques sauvent légèrement cet aspect avec une palette de coup plutôt sympatiques même si on est loin d’avoir un grand choix. Autre problème aussi, on nous vend dans l’histoire que la magie est le pouvoir ultime et que nous sommes une magicienne avec une grande force. Quand bien même Ryn apprend encore à l’utiliser, nous ne sentons pas ce sentiment de puissance qui devrait être présent ou au moins, évolué au fil de l’histoire.

Ca se rattrape sur le rendu

Heureusement, tout n’est pas à jeter même si c’est loin d’être parfait. Echoes of The End arrive à proposer un univers qui s’inspire de l’Islande même si on ne s’attarde pas assez selon nous sur les environnements, comme le fait par exemple God of War. Nous aurons de brefs arrêts sur un lac, une forêt ou des ruines, mais rien de plus. Heureusement, le jeu reste agréable à l’oeil, loin d’être moche, le rendu graphique et le modélisme des personnages sont plutôt bien réalisés. Pareil pour les environnements et certaines mises en scène de cinématique.

Cependant, si on s’attarde sur certains détails, les plus attentifs remarqueront du clipping, de l’aliasing et certaines textures mal affichées, surtout lors des démembrements.

Pour résumer

En fin de compte, vendu au prix de 40 euros, Echoes of The End n’est clairement pas le pire jeu qui existe. Cependant, il est plus facile d’essayer d’être God of War que l’être. Le manque de profondeur et d’intêret au scénario, des personnages peu attachants, des combats sans saveur et quelques défauts graphiques même si c’est rattrapé par un rendu plutôt agréable font de ce Echoes of The End un jeu passable qui sera très certainement offert aux abonnés dans quelques mois. Notons malgré tout que pour une première production, nous félicitons le studio et les équipes et espérons qu’ils reviendront avec un autre jeu ou pourquoi pas, une suite, mais qui aura appris des précédentes erreurs.

Points positifs:

  • Plutôt jolie graphiquement
  • Un prix correct
  • Des pouvoirs magiques sympathiques
  • Un arbre de compétence simple, mais pratique
  • Le côté puzzle à régler avec la magie
  • Les cinématiques sont plutôt jolies et bien réalisées

Points négatifs:

  • Un scénario qui ne met pas les bases, qui manque de profondeur d’intêret
  • Des personnages peu charismatiques
  • Assez court 
  • Un bestiaire très limité
  • Un manque cruel d’OST percutante et en thème avec l’Islande

 

 

 

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