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Bêta ouverte de Battlefield 6 : avis complet, nouveautés et points à améliorer

La première semaine de la bêta ouverte de Battlefield 6 touche à sa fin, offrant un premier aperçu concret du futur opus de la série. Accessible à un large public, cette phase de test a permis de mettre en lumière à la fois les forces du titre et certains ajustements nécessaires avant sa sortie officielle. Entre fidélité à l’ADN de la franchise et nouvelles mécaniques, les retours des joueurs dessinent un tableau nuancé que nous allons explorer en détail.

Une immersion moderne qui fonctionne avec Battlefield 6

Dès les premières minutes, Battlefield 6 impose une atmosphère contemporaine et réaliste qui rappelle les épisodes les plus marquants de la licence. L’esthétique soignée et le ton visuel ancré dans la modernité confèrent aux premières parties une identité forte. Le soin apporté aux détails visuels, allié à une destruction des environnements plus poussée que dans les derniers volets, renforce l’immersion et la sensation d’évoluer dans un champ de bataille vivant, où chaque explosion et chaque impact modifient l’environnement de façon crédible.

Les effets visuels et sonores, qu’il s’agisse du fracas métallique des projectiles ou des réverbérations réalistes dans les zones urbaines, participent à cette impression de réalisme. La physique des décors, réactive aux combats, donne aux affrontements une dimension plus organique et imprévisible. Nous avons particulièrement aimé l’intégration du système de réanimation “réanimation dragon”, une fonctionnalité inédite qui permet de secourir ses alliés de manière fluide et instinctive, sans interrompre le rythme de l’action. Sa simplicité d’utilisation, associée à une animation naturelle et cohérente, en fait déjà un atout stratégique pour le jeu en équipe, renforçant la coopération et la dynamique des escouades.

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Le soft propose évidemment un stand de tir conçu avec soin, offrant un espace généreux et suffisamment varié pour tester non seulement armes et accessoires, mais aussi pour travailler les déplacements et enchaînements de tirs dans des conditions proches du combat réel. Cet environnement n’est pas qu’un simple espace d’essai : il permet aux joueurs d’expérimenter différents scénarios, de tester la réactivité de chaque arme, de comparer les effets des accessoires et d’affiner leur gestion du recul ou de la cadence de tir. Il sert autant aux nouveaux venus qu’aux habitués, qui peuvent y perfectionner leur maîtrise de l’arsenal ou élaborer des stratégies de changement rapide d’équipement. Le système d’équipements personnalisés, basé sur un budget de 100 points, apporte un équilibre intéressant entre personnalisation et contraintes tactiques, forçant parfois à faire des choix difficiles entre puissance de feu, mobilité et précision.

Chaque joueur peut ainsi moduler son équipement en fonction de son style de jeu ou du mode choisi, en adaptant par exemple ses armes et gadgets pour les combats rapprochés ou pour le soutien à distance. Bien que la base de ce système soit solide et bien pensée, certains accessoires semblent demander un réajustement afin d’améliorer l’équilibrage global et d’éviter qu’une combinaison trop dominante ne devienne incontournable. Par ailleurs, même si le titre conserve des classes moins strictes qu’auparavant, cette plus grande flexibilité n’affaiblit pas la cohérence des affrontements, offrant au contraire plus de liberté dans la construction d’équipes complémentaires et efficaces.

Les déplacements dans Battlefield 6 trouvent un juste milieu entre la fluidité et le réalisme, et cette sensation se perçoit dès les premières actions du joueur. Les déplacements conserve une inertie propre à la série, évitant la lourdeur excessive des anciens volets tout en préservant un certain poids dans les mouvements. Le système de jeu évite également les excès de vitesse et d’agilité observés dans certains jeux de tir concurrents comme Call of Duty, ce qui permet de maintenir un rythme tactique où chaque déplacement doit être réfléchi. Cette approche confère au jeu une sensation de contrôle agréable, où la mobilité reste stratégique sans transformer les affrontements en courses effrénées. Les transitions entre les positions couchée, accroupie et debout sont rapides mais crédibles, et les animations de franchissement ou de glissade s’intègrent naturellement au flux du combat. Le rythme général évoque par moments celui de Battlefield 3 et Battlefield 4, avec des échanges soutenus, une gestion dynamique des positions et un enchaînement naturel des phases d’attaque et de défense, tout en offrant une variété de situations allant de l’escarmouche rapprochée à l’assaut coordonné sur de plus larges zones. Ce mélange de modernité et de références aux classiques de la série contribue à un sentiment de familiarité, tout en proposant une expérience renouvelée qui favorise l’adaptation et la créativité des joueurs sur le terrain.

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Les petits soucis qu’on aimerait voir corrigés pour le prochain week-end et le jeu final

Malgré des qualités visuelles et techniques évidentes, l’ergonomie des menus et du système de réglages a suscité de nombreuses critiques, allant de simples agacements à de réelles frustrations. Certains joueurs parlent d’un des systèmes de configuration les plus confus de ces dernières années, évoquant un manque de logique dans l’organisation des catégories et des sous-menus. Les options sont dispersées et mal hiérarchisées, ce qui oblige souvent à naviguer longuement pour trouver un paramètre précis. La navigation manque de clarté, avec parfois des intitulés peu explicites, et des bogues affectent la personnalisation des touches, empêchant certaines commandes assignées de fonctionner correctement ou provoquant des conflits entre plusieurs actions. Même en revenant aux paramètres par défaut, certaines actions ne se déclenchent pas comme prévu, ce qui nuit à l’expérience, notamment pour les joueurs compétitifs ou ceux cherchant à optimiser rapidement leur configuration. Cette combinaison de problèmes d’ergonomie et de fiabilité technique réduit l’accessibilité du jeu et alourdit inutilement la phase de préparation avant chaque partie.

Sur le plan réseau, la bêta affiche globalement une bonne stabilité, mais des cas de désynchronisation ont été relevés, avec un ressenti d’injustice dans le temps pour éliminer un adversaire : certains affrontements donnent l’impression d’être éliminé en un tir, même par des armes automatiques. Ces écarts entre la perception et le calcul réel des dégâts nuisent à la lisibilité des combats. Le système de recherche de partie souffre également de lenteurs inexplicables, notamment en mode Domination, qui nécessite pourtant seulement 16 joueurs. Même avec le jeu multiplateforme activé et un afflux important de participants, certaines parties mettent plusieurs minutes à se lancer. L’absence d’un navigateur de serveurs dans cette bêta limite la flexibilité des joueurs et entraîne une répétition des cartes, aggravée par le manque de serveurs persistants.

Il est également impossible de modifier son équipement ou ses accessoires pendant la recherche d’une nouvelle partie, ce qui est étonnant dans un jeu de tir moderne où l’optimisation rapide de la configuration entre deux manches est devenue un standard. Les joueurs doivent obligatoirement revenir au menu principal pour ajuster leur configuration, un détour qui casse le rythme, interrompt la dynamique des sessions et rallonge inutilement les temps morts entre deux affrontements. Cette contrainte empêche également de réagir aux conditions de la prochaine carte ou au mode de jeu à venir, limitant la capacité d’adaptation stratégique et forçant parfois à commencer un match avec un équipement inadapté. Pour un titre qui met en avant la personnalisation et la variété des approches, cette limitation est perçue comme un frein notable à l’expérience globale.

Camping paradis ?

Les cartes proposées dans la bêta sont globalement bien accueillies, avec un design plus travaillé, des environnements plus denses et un agencement plus réfléchi que celles disponibles au lancement de Battlefield 2042. Les zones de jeu paraissent mieux exploitées, avec davantage de points d’intérêt et de couvertures, favorisant des affrontements plus variés et dynamiques. Toutefois, certains joueurs regrettent un manque de diversité dans les configurations et un sentiment de grandeur parfois limité, même sur Liberation Peak, pourtant présentée comme l’une des plus vastes. Sa taille, bien que supérieure à d’autres cartes de la bêta, reste modeste pour les standards de la série, ce qui réduit les possibilités d’approches à longue distance. La structure des cartes favorise surtout les combats rapprochés et les échanges rapides, ce qui profite aux joueurs adeptes du jeu agressif, mais limite les stratégies basées sur la précision à longue portée ou le contrôle de zones étendues, éléments qui font partie de l’ADN historique de Battlefield.

Si la visibilité reste globalement correcte, certaines transitions de lumière posent problème et sont souvent citées comme un point d’amélioration important. Passer d’un intérieur sombre à un extérieur lumineux peut provoquer une “cécité” temporaire, avec un écran ébloui et des silhouettes d’ennemis presque impossibles à discerner pendant plusieurs secondes, ce qui peut s’avérer fatal dans un échange de tirs. Inversement, entrer dans un bâtiment depuis un espace en plein soleil peut plonger le joueur dans une obscurité excessive, où les adversaires dissimulés deviennent pratiquement invisibles. Bien que ces effets reproduisent un phénomène réel et renforcent l’immersion visuelle, leur intensité actuelle tend à déséquilibrer certains affrontements, surtout dans les modes où la réactivité prime. Un ajustement plus fin des contrastes et du temps d’adaptation visuelle pourrait conserver le réalisme recherché tout en réduisant la frustration et l’injustice ressenties par les joueurs exposés à ces situations.

Deux points reviennent fréquemment dans les retours : l’intensité de l’éclat des lunettes de sniper est clairement trop brillant et trop facilement repérable, et la gestion de la dispersion des balles lors de tirs prolongés ou en mouvement, aussi appelée bloom. Le premier problème réduit considérablement les possibilités de jeu furtif pour les tireurs d’élite, qui se voient souvent repérés avant même de tirer, ce qui limite l’efficacité de leur rôle à longue distance. Le second est perçu comme trop punitif, notamment à moyenne distance, où les tirs semblent manquer leur cible malgré un viseur parfaitement aligné et un contrôle du recul précis. Cette sensation d’aléatoire frustre d’autant plus que même les techniques de mitigation, comme le tir en rafales courtes ou l’immobilité, ne suffisent pas toujours à compenser.

Plusieurs alternatives ont déjà été évoquées par les joueurs durant ce week-end : augmenter le recul progressif des armes pour décourager les rafales prolongées, accentuer le balancement de l’arme en mouvement afin de réduire la précision tout en restant cohérent avec la physique, ou encore réduire les dégâts à longue portée plutôt que de recourir à un aléatoire excessif. D’autres suggèrent un réglage différencié de la dispersion selon la catégorie d’armes, afin de préserver l’équilibre sans pénaliser uniformément tous les styles de jeu. Ces ajustements, s’ils étaient appliqués, pourraient préserver l’équilibre global des affrontements tout en rendant le jeu plus lisible, cohérent et satisfaisant.

Soldats en couverture derrière un bouclier pendant une fusillade

Battlefield 6, des sensations de jeu très prometteuses

La bêta ouverte de Battlefield 6 livre un aperçu contrasté mais prometteur du prochain épisode de la licence. Les sensations de jeu, l’ambiance visuelle et sonore ainsi que certaines nouveautés comme la “réanimation dragon” ou le système d’équipements personnalisés montrent que DICE cherche à moderniser la formule tout en respectant son héritage. Toutefois, des points comme l’interface confuse, la recherche de partie perfectible, les problèmes de visibilité et l’équilibrage de la dispersion rappellent qu’un travail d’ajustement reste nécessaire. L’expérience proposée reste solide pour une phase de test, et les retours massifs de la communauté pourraient jouer un rôle déterminant dans les améliorations d’ici la sortie.

Terry 4WAG
Terry 4WAGhttps://www.4wearegamers.com/
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.

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