Le jeu Sand Land est un peu sorti de nulle part car, chez nous, le manga pourtant créé par Akira Toriyama vient seulement de sortir de l’ombre. En effet, Bandai Namco a décidé de mettre cette oeuvre unique sur le devant de la scène en faisant d’elle une oeuvre transmédia. L’annonce du jeu vidéo tombait à pic pour la sortie du film dans les salles de cinéma japonaises, et c’est un peu plus tard qu’est venu s’étendre la stratégie marketing dans nos contrées avec la sortie d’une série animée sur Disney+ venant même étendre l’histoire du film avec un tout nouvel arc. Sand Land est ainsi prêt à faire parler de lui sur nos écrans avec un jeu construit sur la formule des adaptation mangas dont seul Bandai Namco à le secret.

Belzébub, il n’y a pas plus maléfique à Sand Land !

Lors de notre session de preview à Paris, nous avons eu la chance de visionner le film japonais, ce qui nous a permis de bien comprendre les tenants et aboutissants du jeu vidéo. Et on a d’ailleurs très vite compris pourquoi: le jeu s’inspire directement de cette oeuvre en reprenant même certaines séquences et lignes de dialogue. Mais il ne se contente pas de marcher sur les traces du film. Puisqu’il faut bien occuper les joueurs pendant plusieurs heures dans cet univers au gros potentiel, le soft intègre de nombreuses quêtes annexes inspirées de l’univers d’Akira Toriyama (Dragon Ball) qui, pour rappel, est à l’origine du manga originel.

Nous avons ainsi pu essayer différentes portions du jeu, depuis Sand Land à Forest Land, une région totalement inédite et introduite avec la série animée. L’expérience aurait donc pu se cantonner à l’histoire initiale, mais se permet ici de plonger les joueurs dans un mélange de quêtes scénarisées et de portions de jeu ouvertes à travers lesquelles on peut réaliser différentes quêtes pour les habitants ou partir à la chasse au trésor. L’un dans l’autre, la recette proposée ici n’est pas très différente du reste des adaptations de mangas en jeu vidéo. Le joueur est assez bien accompagné avec des indications claires et des cachettes qui n’en sont pas vraiment. Le défi n’est de ce fait pas très corsé et Sand Land se montre ainsi accessible à des joueurs plus jeunes sans aucun problème.

Au niveau de l’action à proprement parler, on a l’impression que tout a été misé sur les affrontements de véhicules. Les combats à mains nues ne sont pas complexes et se résument souvent au martèlement d’une ou deux touches et une esquive. En revanche, Sand Land dispose de plusieurs moyens de transport, des véhicules de combat aux statistiques et à la maniabilité différentes pour trouver son compte pour les combats à plus grande échelle contre les forces ennemies.

World of Tanks and Sand

Ces véhicules, au fil de l’aventure, peuvent aussi être améliorés et customisés. Le titre incorpore des mécaniques light RPG à travers lesquelles le joueur peut looter des parties de véhicules pour améliorer les siens et ainsi prendre le dessus sur les autres. Cette mécanique est amusante et il est facile de s’improviser spécialiste en tuning de char d’assaut pour passer plusieurs heures à trouver chaussure à son pied. En fonction des missions, et donc des ennemis qui se présentent à nous, il faudra choisir le véhicule qui nous convient le mieux. Et sur ce point, le titre de Bandai Namco a l’intelligence de permettre à chaque joueur de choisir n’importe quel véhicule pour autant qu’il le maîtrise. Il n’y a pas de meilleur véhicule par rapport à un autre, tout est une question de perspective.

En revanche, nous avons un peu déchanté sur certaines missions qui n’ouvraient pas vraiment le champ des possibilités. Quelques fois, vu que les démons sont mal perçus par les humains, il faudra s’infiltrer dans des bases et réaliser quelques jumping puzzles. Mais sur ce point, le jeu se montre imprécis, les mouvements ne sont pas toujours très fluides. On ressent que le personnage se déplace de manière très quadrillée, à la manière des jeux des générations de consoles précédentes. Ce n’est pas très confortable. De plus, le jeu nous a montré maintes fois des transitions assez brutales entre le gameplay et les cinématiques, ou encore des réactions de PNJ qui sont conditionnées par le fait que notre personnage se trouve sur un point d’activation de la map.

On aurait préféré un semblant d’IA qui permettrait justement à ces missions d’infiltration d’adopter un certain degré stratégique. Ici, même lorsque le jeu veut nous donner la sensation d’avoir des choix,  il nous cadenasse sur un ou plusieurs chemins desquels on ne peut en réalité pas dériver.

Sand Land vous plongera dans un monde enchanteur

Sand Land est l’invitation séduisante à explorer l’univers richement imaginé par notre regretté Akira Toriyama. Bandai Namco offre aux joueurs une passerelle immersive vers une aventure épique, mêlant une fidélité narrative à un gameplay aussi accessible qu’immersif. Malgré quelques aspérités techniques évidentes, le soft parvient à nous tenir en haleine avec une belle diversité de quêtes, sa personnalisation poussée des véhicules et ses combats dynamiques. Accessible à un large public, Sand Land promet des heures d’exploration et de découvertes dans un monde qui, certes, pourrait offrir un peu plus de richesse, mais qui porte la marque de Toriyama.

Il ne cherche pas à révolutionner le genre, mais plutôt à enrichir le panorama des adaptations vidéoludiques de mangas, en offrant une expérience à la fois familière et rafraîchissante. Sand Land est, sans aucun doute, un voyage que tout fan de manga et de Toriyama se doit d’entreprendre.

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