Il y a quelques jours maintenant, nous avons pu nous rendre à la BigBen Week de Paris pour y découvrir les nouveautés à venir chez Nacon, dont The Lord of the Rings: Gollum et Steelrising, les deux plus gros titres prévus cette année chez l’éditeur.

Concernant ce dernier, nous avions eu droit à une présentation professionnelle, mais aucun réel contact libre avec le jeu. Cette semaine, nous avons enfin eu l’opportunité de nous pencher sur le début de l’aventure avec une version bêta sur Steam et affronter un boss assez particulier. Après une paire d’heures passées aux commandes d’un robot dévastateur, voici nos premières impressions sur le jeu du studio Spiders (Greedfall) qui sortira le 8 septembre sur PS4, PS5, Xbox Series X|S et PC.

Steelrising, de la poésie steampunk sur fond de guerre civile

Les évènements de Steelrising se déroulent dans une version alternative de la Révolution française, à Paris en 1789 avant la prise de la Bastille. La direction artistique est immédiatement appréciable, mélangeant ce contexte de guerre civile et de steampunk avec un peu de poésie dans l’identité du personnage. Le rendu est en tout cas très intéressant, peut-être encore plus que Greedfall ce qui en fait l’un des jeux Nacon les plus intriguant de ces dernières années.

 

Le joueur incarne ici un robot appelé Aegis, un personnage qui fait clairement penser à Alita puisqu’il s’agit d’un automate à l’aspect très humain et développant petit à petit une conscience grâce aux nombreuses avancées technologiques qu’elle possède contrairement à ses ennemis.

En fait, Aegis est une protagoniste très intéressante sur le plan émotionnel aussi. Même s’il ne s’agit que d’une machine à la base, le personnage se construit et prend petit à petit son indépendance tout au long de l’aventure en dialoguant avec les humains qu’elle croisera sur sa route. Aegis est une conception unique d’Eugène de Vaucanson, un homme ayant travaillé pour le roi devenu fou afin de lui créer une armée de robots tueurs destinés à terroriser la population française. La créature a été confisquée par le Roi puis modifiée pour le combat pour ensuite servir de garde à la reine Marie-Antoinette qui reste impuissante face aux actes horribles de son mari et envoyée au Château de Saint-Cloud pour sa propre sécurité.

L’histoire réinventée pour une direction artistique intéressante

Le début du jeu marque donc le commencement de la quête d’Aegis envoyée par la reine pour retrouver ses enfants disparus durant la révolution. L’humanoïde partira également à la recherche de son créateur qui s’est révolté contre le roi, lui aussi, et qui pourrait être la clé pour stopper cette armée de robots dévastateurs.

Le joueur découvrira assez rapidement une multitude de décors inspirés de cette époque avec des lieux historiques de la capitale de France. Steelrising dépeint une ville de Paris détruite, aux ruelles désertées avec des zones gardées par des hordes d’ennemis ou des boss. De manière générale, la progression dans le jeu est assez linéaire, mais certaines zones s’octroient tout de même quelques embranchements pour pousser un peu le joueur à explorer pour y déceler des ressources précieuses pour progresser et améliorer Aegis.

Un Action-RPG exigeant et haletant

Car Steelrising est un action-RPG et, à ce titre, le joueur devra surveiller la progression de son personnage et l’équiper en conséquence du danger qui l’attend. Cela passe des différentes armes de mêlée ou à distance qu’il sera possible de looter en cours de route aux équipements changeant l’esthétique et les caractéristiques d’Aegis jusqu’aux améliorations corporelles du robot servant à réduire certains malus en combat.

Ici, il n’y a rien de fondamentalement nouveau, mais l’exécution semble très propre et permet aux joueurs d’adapter sa stratégie de combat en fonction de ses préférences.

Parlons enfin des combats en eux-mêmes. Steelrising marche sans aucun doute sur les plates-bandes de la série des Souls, mais manque un peu de rigueur dans la réactivité des commandes du personnage. Mais dans l’ensemble, les affrontements sont assez dynamiques.

On apprécie tout particulièrement la jauge de surchauffe qui freine notre personnage s’il exécute trop d’action d’un coup, et le système de refroidissement instantané qui rend une seconde barre d’endurance au personnage ou, a contrario, puni le joueur en le paralysant quelques secondes si le timing d’action est mauvais.

Il y a aussi un système de dégâts élémentaires de foudre, feu et glace destiné à donner d’autres opportunités stratégiques autres que les simples frappes fortes ou légères d’Aegis.

Chaque boss rencontré dans le jeu possède ses mouvements et différentes phases pour que le combat puisse aussi évoluer lors d’une même rencontre. Les plus petits ennemis, eux, ont un schéma de mouvement propre à chaque genre, ce qui devient assez facile à anticiper en explorant.

Comme tout bon Action-RPG, en plus de combats relativement exigeants, Steelrising peut s’avérer punitif en cas de défaite. Lorsqu’Aegis se fait détruire, le joueur réapparaît au dernier point de sauvegarde et les ennemis se voient réanimés aux mêmes endroits. Les points d’expériences accumulés, servant à débloquer des améliorations pour le personnage à ces points de sauvegarde, se retrouvent au sol, là où le joueur s’est retrouvé à terre la dernière fois. S’il ne les récupère pas, ils seront perdus.

Pépite en approche ?

Visuellement réussi, Steelrising est clairement un jeu à surveiller de près cette année. Il reprend les codes classiques d’un bon RPG et adapte le tout à un contexte très original qu’est celui de la Révolution française en version steampunk. Le soft parvient sans aucun mal à plonger le joueur dans son univers en quelques instants et, même si la technique reste à parfaire, tout est crédible de bout en bout.

L’exigence du système de combat est elle aussi attrayante avec des mécaniques qui nécessiteront de la réflexion et de la stratégie. Une aventure pimentée se prépare en coulisse pour débouler à la rentrée et faire la différence dans sa catégorie.

On aurait toutefois aimé des donjons un peu plus ouverts pour passer plus de temps dans les rues de Paris à la recherche de la perle rare qui nous permettrait de booster notre expérience de jeu. Cela reste en tout cas ce qu’on a vu de mieux chez Nacon ces derniers temps.

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