Fiche technique de Batman Imposter:

  • Prix : 18 EUR
  • Public : Adulte
  • Collection : DC Black Label
  • Date de sortie : 25 février 2022
  • Pagination : 176 pages
  • Scénariste: Mattson Tomlin
  • Dessinateur: Andrea Sorrentino
  • Contenu vo: Batman: The Imposter #1-3

En ce mois de février, entre nouvelles sorties et rééditions pour l’arrivée du film The Batman dans les salles obscures, Urban Comics nous propose un tout nouveau one-shot plutôt court à travers lequel Batman fera face à un imposteur sanguinaire portant son symbole et voulant nuire à son image. Mais comment pourrait-il prouver que ce n’est pas lui qui commet ces atrocités ?

Cela fait trois ans que Bruce Wayne a endossé le costume de Batman afin de faire de Gotham une ville plus sûre et moins corrompue. À force de sacrifices et de persévérance, il a presque atteint son but. Mais quand un imposteur adopte son déguisement afin d’assassiner d’anciens criminels, c’est toute la police de Gotham qui se met à ses trousses, notamment l’inspectrice Blair Wong, déterminée à découvrir la véritable identité du justicier !

Quel lien avec le film de Matt Reeves ?

Lorsque l’on tire Batman: Imposter des étalages du libraire, on remarque que l’éditeur français a pris al liberté d’y coller, sur la première de couverture, un autocollant signalant qu’il s’agit d’un livre en lien avec le nouveau film The Batman de Matt Reeves. Lorsque l’on rapproche les deux récits, on se rend compte qu’il existe effectivement quelques similitudes. Sans vous spoiler, cette référence fait sens puisque le bouquin dépeint un Batman très affecté moralement par sa situation de justicier solitaire.

Bruce, un peu contre se gré, devra suivre une nouvelle thérapie avec le docteur Thompkins pour parler de ce qu’il vit au quotidien et comment il ressent les choses face au corps du GCPD qui ne lui fait plus confiance et cet imposteur qui, bien qu’il ne soit pas aussi charismatique qu’un Joker ou un Riddler, ruine sa réputation. L’aspect psychologique est donc au moins aussi exploité que l’action que comporte ce bouquin.

Batman Imposter, sur les traces de Miller et Murphy

La trame est de ce fait plutôt subtile. Le nouvel ennemi de Batman présenté ici, bien qu’astucieux, ne représente pas la plus grande menace physique à laquelle il a dû faire face. C’est sans doute pourquoi, en connaissance de cause, l’auteur Mattson Tomlin a décidé de tirer sur la corde des séquelles psychologiques de Bruce, tout en s’inspirant également de ce que Frank Miller avait fait auparavant sur The Dark Knight Returns avec quelque chose de plus littéraire que graphique sur plusieurs pages.

En effet, Batman: Imposter aime, par une mise en page réfléchie, mettre en avant l’éternel débat des conséquences des actes de Batman sur la ville de Gotham. Entre son statut de justicier en dehors des lois et les séquelles qu’il laisse sur les bâtiments et dans les rues, voir Batman comme l’unique espoir de Gotham n’est pas chose évidente pour ses citoyens. Ça l’est encore moins pour l’élite de la ville, les milliardaires, qui investissent beaucoup dans cette ville pour leurs affaires et parfaire leur image politique. Il y a a donc pas mal de focus sur les avis de la presse, et ce sujet évoque aussi un certain Batman White Knight de Sean Murphy, dans une moindre mesure.

Une parfaite cohérence générale

Côté artistique, on ne peut que rester éblouis par le travail de Andrea Sorrentino qui s’accorde régulièrement une double page pour illustrer un cheminement ou une conséquence psychologique à certaines situations. Pour le reste, le dessinateur use énormément de jeux d’ombres pour masques les visages de certains personnages et ainsi accentuer leur expression grave.

Il est peut être un peu dommage que cette habitude masque quelques belles opportunités de mettre en avant quelques plans gores dignes de la catégorisation « adulte » dans la catégorie Black Label à laquelle appartient ce tome. Le ton général de Batman: Imposter est sombre, et le planches le reflète assez bien. La mise en couleur, elle, s’installe principalement sur le noir et le rouge, avec un attrait pour les coloris ternes. C’est une excellente symbiose entre les deux artistes qui donne naissance à un récit court, efficace et surtout intelligent.

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